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DISCOGRAPHIE
DISCOGRAPHIE
Création de A cumpagnia u Ponticellu en 2002 jusqu'en septembre 2017 (décés de Jacky Micaelli ) avec Jacky Micaelli (direction artistique ) et Nadine Cesari ( présidente ) : création , diffusion et transmission de la polyphonie corse .
Nadine Cesari : Productrice des albums Ti Ricordi (double album 2005 ) Double album Ti Ricordi , 2005 chants corses arrangements jazz bossa voix Jacky Micaelli
Stella matutina , chants à la Vierge en paghjella 2009
; Corsi'Tania , polyphonies corses et occitanes 2017
Pour dégrossir le siécle neuf , peut être n’avons nous pour outil que la mémoire . Et dans un coin de la mémoire , le souvenir du chant , là , qui nous accompagne . La nanna et le lamentu sont devenus des références , mais gardons nous d’écarter la simple chanson , légère , tendre ou désespérée . Jacky Micaelli nous propose aujourd ‘hui de nous saisir de cette mémoire .C’est notre vie qu’elle raconte en vingt-trois instants ; notre vie chantée est sa vie à elle aussi , puisque nous partageons la même histoire .
Pour trouver le juste point d’équilibre , Jacky s’est tournée vers Jean Etienne Langianni , ici guitariste et arrangeur , complice avec le musicien de jazz André Jaume , saxophoniste , clarinettiste et flûtiste .
Chant et saxophone s’entrelacent dans un Lamentu di Petrucciu , et reprend dans le lamentu a Nicoli , hommage au résistant corse . L’émotion est forte au moment de l’Affissu zifratu ( adaptation de l’Affiche rouge de Ferré ) .
La voix de Jacky nous entraine dans l’histoire quotidienne de gens simples , tel le Traculinu qui arpente les routes de l’île , ou encore un moment de passion dans l’Ultima strinta , et bien d’autres encore .
Chant après chant , un paysage sonore se construit , dans lesquels Jacky n’oublie pas qu’elle vient du vieux Bastia , bercée par tous ces chants de son enfance.
contact : cesarinadine@yahoo.fr 0671863446
https://soundcloud.com/occitane-nadine-cesari/svegliati-album-ti-ricordi-jacky-micaelli-2005
STELLA MATUTINA , Chants à
Le chant est multiple à l’image de la diversité des peuples , des périodes , de leurs us et cultures , de leurs influences et aspirations . C’est dans cette mosaïque que le chant traditionnel corse dont une partie du répertoire profane et religieux a subsisté , s’est façonné et a acquis sa spécificité . De plus , cette spécificité est toute empreinte d’une histoire de
Autour de la création d’une messe brève ‘ in paghiella’ , nous mettrons en lumière quelques aspects de la pratique du chant de l’église en usage jusqu ‘au début du XXe siècle avec des pièces dédiées à
« L’Ave maris stella » éclaire , selon certains , l’idée de la seconde Eve qui rachète le péché de la première , ainsi le chant décrit la salutation de l’Ange qui renverse la malédiction AVE . L’antienne est composée pour l’annonciation au VII ou VIII es en jouant sur l’anagramme :
Sumens illud Ave
Gabrielis ore
Funda nos in pace
Mutans nomen Evae
En ce qui concerne le « Salve Regina » , nous savons qu’il apparaît pour la première fois dans un antiphonaire cistercien compilé en 1140 , et cinq ans plus tard Pierre abbé de Cluny le prescrivit pour la procession de la fête de l’Assomption . Il a été attribué à Adhémar évêque du Puy . Profondément mélancolique , ce cri des profondeurs dépeint la vie sur terre comme un exil de Dieu . Il invoque la compassion de
Ad te clamamus filiu evae
Ad te suspiramus , gementes et flentes
In hac lacrimarum valli
Dans le même registre d’intention , le « Stabat Mater » reprend le thème de
. Certains font dériver le nom de Marie de MAR , mot latin pour mer . Un des premiers copistes écrivit « Stella Maris , étoile de la mer . Dans l’antienne « Ave maris stella » , comprise dans la liturgie officiellede
Dans les légendes médiévales , le caractère astral de Marie lui donnait la souveraineté sur les tempêtes , pas seulement au titre de l’étoile qui conduit les marins à bon port , mais comme divinité ayant le pouvoir de calmer les vents et d’apaiser les flots .
Préserver l’héritage , le mettre en devenir , c’est ce que nous disent les hymnes , corse dans le « Dio vi salvi Regina » , et occitan dans le « Si Laude »……L’ome l’eretatgi sens Ela perdia (l’homme perdait son héritage sans elle )
Telle la compassion exprimée par le Dio vi salvi Regina , prière de protection par l’amour
Maria,mardidolcezza
Ivostriocchipietosi,
Materniedamorosi
A noi volgete
L’œuvre suit le chemin d’une vie , avec sa gestation , ses balbutiements , ses révoltes et ses réconciliations , mais aussi ses choix …et ses deuils ! Ce fut le parcours de U Ponticellu porté par l’humanité et le talent de Jacky Micaelli , telle une maieutique des âmes à la rencontre de l’œuvre .
« Stella Matutina » est l’étoile du matin de notre groupe l’étoile polaire dont le scintillement bénéfique protège la destinée des voyageurs que nous avons été pendant deux ans . Vers le Grand œuvre….
.
Le Grand œuvre avait pour but d’obtenir la pierre philosophale ,
transmuter
Nous savons qu’il est audacieux , et même incongru aux yeux de beaucoup
de filer cette métaphore , mais elle décrit de maniére imagée et
symbolique le processus d’évolution aux prises avec l’...apprentissage de
la polyphonie corse . Une fois le corps en paix avec la technique , il
s’agit d’avancer vers une forme de transcendance du chant par l’âme et
l’esprit , ceci pris dans le sens artistique , afin d’atteindre
l’émotion de l’interprétation. Interpréter ne signifie pas « jouer » ,
et c’est bien là le chemin intérieur que doit faire le chant afin de
s’emparer de l’histoire de chacun , banale , et unique à la fois , pour
en faire matiére artistique . Precisons encore ….Ce n’est pas l’ego qui
se pare de mille feux , mais l’émotion , la matiére premiére
personnelle qui se met au service de l’œuvre !!!
Nous sommes cinq apprentis à avoir mis nos pas dans les pas denses et profonds de Jacky , à avoir posé nos mains dans les aspérités qu’elle nous indiquait afin d’escalader les murs de nos peurs et de nos émotions . Ce CD est une concrétisation de son apprentissage , une forme d’évaluation de ce que sa transmission nous a apportés
L’œuvre reste à jamais inachevée mais elle doit être fixée dans notre présent pour un instant . C’est pourquoi , forts de ce patrimoine à léguer , nos voix ont appris à s’harmoniser mais pas à se dissoudre , à se rencontrer , mais pas à se confondre ! Au fil de l’écoute , se dessine la cathedrale sonore et esthetique de voix pures et claires , brutes et chaudes ! La vie a pris biens des sentiers pour insuffler une couleur comme à nulle autre pareille . Pas de l’orgueil , mais le choix d’une esthetique musicale , celle de Jacky Micaelli , qui pousse la polyphonie corse vers le plus ancestral et le plus authentique dessin , à nos yeux !
NADINE CESARI pour JACKY MICAEL
EXTRAITS DES ALBUMS NADINE CESARI
LIhttps://soundcloud.com/occitane-nadine-cesarihttps://soundcloud.com/occitane-nadine-cesari
Présentation de l’album CORSI’TANIA , polyphonies corses et occitanes par Nadine Cesari présidente A Cumpagnia U Ponticellu et chanteuse sous la direction artistique de Jacky Micaelli
CORSI'TANIA , présentation
L'album Corsi'tania , conçu et réalisé sous la direction artistique de Jacky Micaelli représente l'histoire de la Compagnie depuis sa création .
U Ponticellu est le petit pont , la passerelle qui permet la rencontre musicale , culturelle et humaine .
C'est en 1998 que l'Occitane et la Corse , Nadine et Jacky se rencontrent autour de la polyphonie corse au conservatoire de Marseille .
En 2003 elles créent l'associu U Ponticellu qui obtient dés 2006 le statut de Compagnie . A Cumpagnia U Ponticellu produit , diffuse et fait tourner Jacky Micaelli ainsi que le groupe U Ponticellu . La philosophie de la Compagnie portée par son nom est celle de la rencontre musicale culturelle et humaine . C'est pourquoi très vite dans les moments de détente pendant les stages nous échangeons nos traditions , occitane et corse dans la transmission de nos chants .
La tradition est donc d’abord mémoire , ce sont nos racines vives , notre centre de gravité . Que sommes nous sans la mémoire de nos origines ? L’homme se condamne à la mort spirituelle s’il coupe le lien de la tradition , de sa tradition . La musique détient sa mémoire à elle . Ce sont les traditions musicales , elle vit dans et par l’oralité .
La transmission des chants occitans produits dans l'album Corsi'tania est multiple . Il y a Manu Théron , un très grand du chant occitan à Marseille qui va nous transmettre un certain nombre de chants avec ses arrangements vocaux concernant les chants occitans , puis il y a dans le groupe Nadine et Muriel qui chantent depuis longtemps dans les ateliers de Manu Théron et qui au fil des stages en Corse font connaitre ces chants , juste pour le plaisir de l'échange . Le groupe U Ponticellu va ensuite retravailler sur les arrangements .
Les polyphonies corses profanes enregistrées sont le fruit de plusieurs années de transmission de Jacky Micaelli .
Elles sont enregistrées dans l'Eglise du couvent de Corbara et les polyphonies occitanes sont enregistrées dans la salle du Béguinage du couvent par notre preneur de son , David Martinetti .
Les voix de Corsi'tania . Le livret décrit la variété et la diversité de la place de chacune .
La polyphonie Corse se construit tout d’abord sur une voix archaique qui demande à chacun une recherche au plus profond de soi. Jacky a elle même pratiqué cet apprentissage pour comprendre comment on pouvait « faire sonner » le chant à 3 , la secunda qui mène le chant , la basse qui suit la secunda et qui tapisse l’harmonie de graves , et pour finir la terza qui ornemente autour de la structure établie par les deux autres voix .
Jacky insiste énormément sur le danger de formater , d’aseptiser la tradition au fur et à mesure de la transmission car elle en perd son âme .Ces mélismes ne sont pas des ornementations gratuites , esthétiques , elles traduisaient à l’origine la difficulté du quotidien , en faisant vivre la mule morte qui permettait de vivre ,la douleur de l’amour perdu et de celui qui attend sur son Ile la lettre qui lui rendra cet amour . Les mélismes donnent à voir des tableaux réalistes , des sentiments forts qui sont condamnés à disparaître s’ils sont vidés de leurs sens.
Le travail sur les polyphonies occitanes va demander un énorme apprentissage de la langue , de la diction et du rythme . En effet , les occitanes ont passé des années à travailler la langue corse et la diction dans les chants corses et les chanteuses corses doivent faire à leur tour ce travail car la prononciation modifie le placement de la voix qu'il faut pourtant garder dans le spectre de la voix traditionnelle . Il a fallu beaucoup de rencontres pour cela .
Nouvelles dans le chant occitan Jacky , Mighe et Sylvia s'imposent un vrai travail d'archéologues afin de "faire chanter les voyelles et les consonnes " . Les exigences sont les mêmes que celles imposées par Jacky dans le chant corse , travail que Nadine et Muriel font aussi depuis des années . Mais il s'agit de bien plus encore ....un voyage en soi dans sa géographie et son histoire personnelle afin de s'approprier pour chacune ces différentes cultures . Un chemin qui a demandé un énorme travail sans complaisance sous la direction artistique de Jacky Micaelli !
L'alchimie a lieu au fil des répétitions ! Nous travaillons sur les rythmes du percussionniste Thomas Lippens avec la liberté des chèvres des montagnes corses et l'exigence et le respect de la langue occitane . C'est un voyage , un pont que nous traversons dans tous les sens et qui nous fait découvrir à la fois les senteurs du maquis et de la garrigue !
Manu Théron nous a fait confiance en nous léguant son travail ,
Jacky Micaelli nous a fait confiance en faisant de nous les réceptacles de sa transmission
La rencontre du Ponticellu a fait le reste .
"Ambe la paciènça si vent au bot de tot "
Pour le Sicilien, le chant est le moyen le plus simple d'expression. On compare souvent les chanteurs de Sicile avec les ménestrels du moyen âge qui racontaient les histoires de la vie sur les marchés et les places publiques. On les appelait : CANTASTORIE. Les chante-histoires.
Le chant populaire est issu des cultures régionales. Les contrées les plus pauvres et les plus opprimées, surtout agricoles, ont exprimé, à travers les siècles, les sentiments forts qu'un peuple en souffrance peut exprimer. Un peuple toujours tenaillé par de vieilles peurs et habité par une rage impuissante. Les chansons parlent de désirs inassouvis. Mais elles sont souvent à caractère d'invocation et de prière. La sacralité qui en découle est simple et franche. Jamais obsédante. Le mouvement dramatique de certains thèmes évoqués se trouve, en quelque sorte, allégé par le contraste et la diversité des sentiments exprimés. (Invocations, protestations, amour et passion, humour et dérision, soif de justice etc... ) La procession de Marie au 15 Août est toujours une fête empreinte de fraîcheur et de gaieté. Les berceuses pour enfants rappellent que l'enfant est roi et qu'à travers lui c'est le Christ qui est honoré. Une déclaration d'amour devient apologie de la beauté.
Oui, le Sicilien peut être excessif. Mais comment se sentir vivre sans un peu d'exagération ? Par le chant, nous entrons dans le cœur d'une île qui n'a jamais fini de vibrer et d'aimer. Rosaire di Stefano
.
Danza cantata, "Mamma mi l'ati persu lu rispettu"
Mamma vi l’haju persu lu rispettu
di la finestra lu… nachiti tunni e llariulè
di la finestra lu fici acchianari.
Cu parla parla mi lu tegnu strittu
ca schetta vecchia nu… nachiti tunni e llariulè
ca schetta vecchia nun vogliu restari.
Ni nni fujemu dirittu dirittu
poi comu voli Diu… nachiti tunni e llariulè
poi comu voli Diu m’ha maritari.
traduction
Maman, tu n’as plus de respect pour moi. Par la fenêtre le petit cul bien rond e lariulè par la fenêtre je le ferai monter. Du qu’en-dira-t’on, je m’en fiche car je ne veux pas devenir vieille fille le petit cul bien rond e lariulè par la fenêtre je le ferai monter. Mon aimé filons filons puis comme Dieu le veut petit cul bien rond e lariulè puis comme Dieu le veut, tu devras m’épouser.
A Virrinedda
Accattari vurria na virrinedda,
di notti la to porta a spirtusari,
e vidiri gioiuzza mia quantu si bella
quannu ti spogghj prima di curcari;
ma timu ca tu fussi accussì bella
ca l'occhi nun m'avissiru a 'nnurbari,
lassa la porta misa spaccatella
ca eu stanotti ti vegnu a truvari.
E na barcuzza banneri banneri
sta Dia d'amuri ni vinni a purtari;
ridianu tutti li celesti sferi
trimavanu li specchi di lu mari.
E binidittu Diu ca tti manteni,
c'accussì bella ti vossi furmari,
spampinanu li hjuri unn'è ca veni,
l'arìu tribbulatu fa' sirinari.
Avia li trizzi di na Mandalena,
'ntesta si miritava na curuna;
ni la to casa non ci sta lumeri,
lu lustru lu fa' tu stilla Diana.
Catina ca mi teni 'ncatinatu,
catina ca 'ncatini l'arma mia,
beni ti vogghiu cchiù di lu me hjatu,
accussì criju ca vo' bbeni a mmia.
A virrinedda ( Le vilebrequin )
UNE BELLE HISTOIRE D'AMOUR: - J'aimerais acheter un vilebrequin pour
perforer ta porte. Je voudrais t'admirer quand tu te déshabilles au moment
d'aller te coucher... Une barque chargée d'amour est venue vers toi.
Les astres riaient, les miroirs de la mer tremblaient. Béni soit le Dieu qui
t'a rendue si belle. Ta maison n'a pas de lumière, mais elle brille par ta
seule présence.
OMBRETA
Musica en Albigés - Chants et musiques du département du Tarn collectage de la Talvera
OMBRETA PER OMBRETA
LO LONG D'AQUESTE BOSC
CERQUI MAS AMORETAS
LAS TROBI PAS ENLUOC
E TANT LAS AI CERCADAS
QU'ATROBBADAS LAS AI
SUS LAS NAUTAS MONTANHAS
GARDAVAN LOR TROPEL
LAS N'AI ASSALUDADAS
IE LEVI LO CAPEL
PERQUE VOS SETZ TANT BELA
GARDATZ SENS PASTOREL
QU'IEU GARDE O IEU GARDI
QUE VOS FASCA A VOS
AMBE MAS BELAS PARAULAS
FAU VIRAR MOS MOTONS
VENI VENI PASTORA
VENI TE SEIRE AICI
DARRER'NA FALHEIRETA
MANJAREM L'ESPERTIM
Ombre petite ombre , je cherche mon amoureuse le long de ce bois mais je ne la trouve pas . Je l'ai tant cherchée qu'à la fin je l'ai trouvée sur nos montagnes qui gardait son troupeau . Je l'ai saluée elle si belle , qui garde son troupeau sans berger . Grâce à mes belles paroles je peux m'occuper de votre troupeau . Viens prés de moi bergère derriére le bosquet nous partagerons l'Espertim.
Chant de Noël occitan
Meis amics
MEIS AMICS IEU N'AI ANVIT
UN ANGI QUE CANTAVA
CANTAVA MIEJO NUECH
VIRA LA MIEJO NUECH
QUE LA VIERGI ENFANTAVA
SANT JAUSEP D'AGENOLHOU
LO FIEU DE DIEU LAUSAVA
DAU JORN DE LA NUECH
VIRA LA MIEJO NUECH
CREATOR DE TOTO CAVA
E MAI LO POPLE ASSEMBLAT
A LA GRUPI ANNAVO
ANNAVO DI LA NUECH
VIRA LA MIEJO NUECH
L'ENFANTOUNET ADORAVA
LEI REI MATJES E LEI PRESENTS
L'ESTELO LI MENAVA
DI LA FREG DE LA NUECH
VIRA LA MIEJO NUECH
A BETLEEM LI PORTAVA
ARA SI FA REJOIR
DE LA PAZ QU'ES TAN SIAVA
TOTA L'UMANITAT
DE BUENA VOLONTAT
DE LA NUECH SARA SAUVADA
Mes amis j'ai entendu un ange qui chantait .IL chantait à minuit et annonçait l'enfantement de la Vierge . Joseph agenouillé louait le fils de Dieu , du jour et de la nuit , vire jusqu'à minuit , créateur de toute chose .Alors le peuple rassemblé s'avançait vers la crêche pour adorer le nouveau né. L'étoile guidait les Rois mages et leurs présents, Elle les guidait jusqu'à Bethleém . Aujourd'hui il faut se réjouir , Que la paix règne . Toute l'Humanité de bonne volonté de la nuit sera sauvée .
La libertat La liberté
Tu que siás arderosa e nusa Toi qui es ardente et nue
Tu qu'as sus leis ancas tei ponhs Toi qui as les poings sur les hanches
Tu qu'as una vòtz de cleron Toi qui as une voix de clairon
Uei sòna sòna a plens parmons Aujourd’hui sonne sonne à plein poumons
Ò bòna musa. Ô bonne muse
Siás la musa dei paurei gus Tu es la muse des pauvres gueux
Ta cara es negra de fumada Ta face est noire de fumée
Teis uelhs senton la fusilhada Tes yeux sentent la fusillade
Siás una flor de barricada Tu es une fleur de barricade
Siás la Venús. Tu es la Vénus.
Dei mòrts de fam siás la mestressa, Des meurt-de-faim tu es la maîtresse
D'aquelei qu'an ges de camiá De ceux qui n’ont pas de chemise
Lei gus que van sensa soliers Les gueux qui vont sans souliers
Lei sensa pan, lei sensa liech Les sans-pain, les sans-lit
An tei careças. Ont tes caresses
Mai leis autrei ti fan rotar, Mais les autres te font roter
Lei gròs cacans 'mbé sei familhas Les gros parvenus et leurs familles
Leis enemics de la paurilha Les ennemis des pauvres gens
Car ton nom tu, ò santa filha Car ton nom, toi, ô sainte fille
Es Libertat. Est Liberté.
Ò Libertat coma siás bela Ô Liberté comme tu es belle
Teis uelhs brilhan coma d'ulhauç Tes yeux brillent comme des éclairs
E croses, liures de tot mau, Et tu croises, libres de tout mal,
Tei braç fòrts coma de destraus Tes bras forts comme des haches
Sus tei mamèlas. Sur tes mamelles.
Mai puei, perfés diés de mòts raucs, Mais ensuite tu dis des mots rauques,
Tu pus doça que leis estelas Toi plus douce que les étoiles
E nos treboles ò ma bela Et tu nous troubles, ô ma belle
Quand baisam clinant lei parpèlas Quand nous baisons, fermant les paupières
Tei pès descauç. Tes pieds nus.
Tu que siás poderosa e ruda Toi qui es puissante et rude
Tu que luses dins lei raions Toi qui brilles dans les rayons
Tu qu'as una vòtz de cleron Toi qui as une voix de clairon
Uei sòna sòna a plens parmons Aujourd’hui appelle, appelle à pleins poumons
L'ora es venguda. L’heure est venue.
Ce texte a été trouvé par Claude Barsotti, de Marseille, mis en musique par Manu Théron . On ne connaît que le nom de son auteur : J. Clozel. Nous n'avons pas de renseignement sur J. Clozel (on ne connaît pas son prénom !) ; mais cette chanson intitulée sous le générique "Cançon de nèrvi" a été publiée dans le journal occitan marseillais "La Sartan" du 6 février 1892 ; elle était dédiée à Pèire Bertas (Fernand Antoine, 1864-1950), instituteur marseillais révoqué pour ses opinions socialistes, adjoint aux Beaux-Arts sous la municipalité Flaissières (1895-1899) ; on trouve dans "l'Armanac de La Sartan" de 1892, sous le générique "Cançon de nèrvi", une autre chanson sociale, "La Marselhesa dei rofians", dédiée elle à Charles Maurras (alors pas encore entré en politique) ; dernier texte "Lei planhums d'un creba-fam", "La Sartan" 14 juin 1902.
LA DELAISSEE La délaissée (gavotte des montagnes)
La Delaïssado (La Délaissée) Chants d’Auvergne est un recueil de chants traditionnels collectés dans la région d'Auvergne.
JE SUIS LA DELAISSEE QUI PLEURE NUIT ET JOUR
L'AMANT QUI M'A QUITTE FUT MON PREMIER AMOUR
J'AVAIS QUINZE ANS A PEINE, BELLE COMME UNE FLEUR
IL A FALLU QU'IL VIENNE EMPOISONNER MON COEUR
SES CHARMES, SES CARESSES ET SES BAISERS TROMPEURS
ET SES FAUSSES PROMESSES M'ONT MISE DANS LES PLEURS
JE FREMIS JE DEVIENS PÂLE, JE LE VOIS TOUS LES JOURS
AUPRES DE MA RIVALE QUAND IL PARLE D'AMOUR
LA DOULEUR EST PROFONDE JE SUIS AU DESESPOIR
AH ! PAUVRE VAGABONDE, IL VIENDRA PLUS ME VOIR
MAIS AVANT QUE JE SUCCOMBE, JE SAURAI LE PUNIR
ET DANS LA MÊME TOMBE LA MORT DOIT NOUS UNIR
LA BELLE PART FURIEUSE, S'EN VA TUER SON AMANT
ET PUIS LA MALHEUREUSE ELLE S'EN FAIT AUTANT
VENEZ PERES ET MERES ECOUTER LE COUPLET
TOUTE FILLE QUI AIME LAISSEZ LA MARIER
MON PERE ME MARIE
Il s’agit d’une chanson très classique dans le répertoire traditionnel d'Auvergne
Mon père me marie à l'âge de 15 ans
Il me fait prendre un homme de 90 ans
Et moi pauvre fillette, comment passer le temps
Le premier soir des noces quand on se met au lit
Il me tourne l'épaule et se met à dormir
Et moi pauvre fillette, comment passer la nuit
Le lendemain chez mon père, je m'en vais en courant
Bonjour bonjour mon père, le bonjour soit pour vous
Vous m'avez fait prendre un homme qui ne vaut rien du tout
Prends patience ma fille, c'est un vieillard marchand
Il est un peu malade, peut-être qu'il mourra
Tu seras l'héritière de tout ce qu'il aura
Au diable la richesse quand le plaisir n'y est pas
J'aimerais mieux un homme à mon contentement
que toutes les richesses de ce veillard marchand
Je voudrais tous les veillards enfermés dans une tour
Avec de la paille et du feu tout autour
Et moi pauvre fillette toujours brûlant d'amour
Je voudrais voir tous les garçons enfermés dans un salon
Avec des mandolines des violons tout autour
Et moi pauvre fillette, toujours brûlant d'amour
LA DESPARTIDA (traditionnel occitan)
Pilha-ti bèla aqueu massolin (Bis)
Sarà la despartida, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
La despartida de ieu e de vos (Bis)
Mon païre mi marida, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
Mi marida pas ambé vos (Bis)
Mi marida amb'un'autra, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
Ne's pas tant bèla coma vos (Bis)
Mai sa dot l'es pus richa, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
E d'acqui a quauquei jorns (Bis)
Vos convidarai ai noças, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
Ai vostei noças l'anarai (Bis)
Anarai ai vostei dansas, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
An dansat na correnta vo doas (Bis)
La bèla tomba morta, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
Lei gens que l'eron a l'entorn (Bis)
Diguèron que grand daumage, oh joia de cor (Bis) e d'amor
Era na tant bèla chata, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
La Despartida “Pilhate-voi bêla ‘qüelh maçolin (bis) Serà la despartida, O jòia bèl còr ! Serà la despartida, O jòia bèl còre di amor ! Prenez la belle ce bouquet (bis) Ce sera la séparation, Oh joie beau coeur ! Ce sera la séparation, Oh joie beau coeur d’amour ! La despartida de mi e de voi : Lo mieu pèra mi marida. La séparation de moi et de vous : Mon père me marie. Mi marida pas con voi Mi marida con una altra. Il ne me marie pas avec vous, Il me marie avec une autre. N’es pas tant bèla coma voi, Mai di dòta l’es più rica, Elle n’est pas aussi belle que vous, Mais elle est plus riche en dot, E d’encuèi a quändes di’ Vos enviterai ai nòce.” Et d’ici quelques jours, Je vous inviterai aux noces.” “A le vòstre nòce mi li vau nen, Anderai a le vòstre dance.” “A vos noces moi je n’y vais pas Mais j’irai à vos danses.” Si ne’n balè na correnta due, La bèla tomba mòrta. Elle dansa une courante ou deux, La belle tomba morte. E la gente que li èron d’entorn Dichèron : “Que grand dalmatge ! Et les gens qui étaient autour d’elle Dirent : “Quel grand dommage ! Era verament una bèla dòna…” (bis) C’était vraiment une belle femme…” (bis)
Tanti suspiri. Tradiziunale.
Tanti suspiri ch'o mandu
Manc'unu face ritornu (Ch’eo mandu)
Soca i ti teni tutti
Per cunsulà ti u ghjornu (Fà chì i ti teni tutti)
Manda ne anc'unu à mè (ne)
Di core u mio culombu
I suspiri ch’o ti mandu
ùn facenu più ritornu
Soga li ti teni tutti
per cunsulà ti lu ghjornu
Manda ne anc’unu à mè
di core u mio culombu
A VIOLETTA
Qua la sul campo ch’ella risembrava
Col sua cara Cecilia ch’ella rimirava.
Cosa rimiri, mio caro Peppì ?
Io ti rimiro perchè tù sei bella,
Bella sè vuoi venire con mè à la guerra.
Nò, nò in guerra con tè non voglio andare !
Non voglio andare con tè à la guerra
Perchè si mangia male è si dorme in terra.
Nò, nò in terra in terra non dormirai!
Tù dormerai sul letto dei fiori
Col tuo caro Peppì chì s’innamore.
O trumbettieri, sonate sonate
Sonate puru la bella marciala
Chì ci hè
Traditionnel
ÙN VI VANTATE
Ùn vi vantate o zitelli
Simu tutti sottuposti.
Ne sò lesti ancu li cervi
Ma li piglianu à le poste.
È tandu li cacciatori
Ghjorni è notte sò disposti.
BERNARDINU
Si ne parte Bernardinu
Và luntanu è ci abandona.
Cusì ferma scunsuluta
Bernardì, la mio persona.
Cumu ferà la campana
Sunà senza curona.
Traditionnel
TERZINE GUAGNESi
Avant de partir labourer la mer, J’espère te revoir une autre fois Pour pouvoir prendre congé de toi. Dis-moi quels sont tes soupçons Si tu ne m’aimes plus, donne-m’en le motif, Sans doute as-tu changé l’objet de ton amour. Où es-tu, où résides-tu, où est ta demeure, Idole de mon cœur, Nicée si belle, Pourquoi ne secours-tu pas tant de peines ? Ne m’oublie pas, bien que je sois loin, Aie de la compassion pour un malheureux, Car je vais pleurant des collines à la plaine.
Avanti di sulcare l’onde del mare
Speru di riverderti un altra volta
Per pudemi da tè licenziarmi
Dimmi qualesi sono li toi suspetti
Sè tu nun m’ami pui dammi il motivo
Forse ai cambiatu amore ai d’altri ogetti
Induve si ? induve stai ? induve dumori ?
Idulu del mio core, Nica si bella
A tante pene, perchè non soccori ?
Nun ti scurda di mi benchè luntanu
Abbia cumpassione d’un infelice
Ch’eo vocu pienghjendu dal colle a pianu
A VIOLETTA
Qua la sul campo ch’ella risembrava
Col sua cara Cecilia ch’ella rimirava.
Cosa rimiri, mio caro Peppì ?
Io ti rimiro perchè tù sei bella,
Bella sè vuoi venire con mè à la guerra.
Nò, nò in guerra con tè non voglio andare !
Non voglio andare con tè à la guerra
Perchè si mangia male è si dorme in terra.
Nò, nò in terra in terra non dormirai!
Tù dormerai sul letto dei fiori
Col tuo caro Peppì chì s’innamore.
O trumbettieri, sonate sonate
Sonate puru la bella marciala
Chì ci hè
Traditionnel
U VERSU DI MOCU
Figlioli n'aghju trè in casa
I vecu matina è sera.
Ma à tè n'ùn ti vecu in locu
O fiore di primavera.
Chì ti risembia lu sole
Quandi à lu mare si leva.
Tanti suspiri. Tradiziunale.
Tanti suspiri ch'o mandu
Manc'unu face ritornu (Ch’eo mandu)
Soca i ti teni tutti
Per cunsulà ti u ghjornu (Fà chì i ti teni tutti)
Manda ne anc'unu à mè (ne)
Di core u mio culombu
Présentation de l’album CORSI’TANIA , polyphonies corses et occitanes par Nadine Cesari présidente A Cumpagnia U Ponticellu et chanteuse sous la direction artistique de Jacky Micaelli
CORSI'TANIA , présentation
L'album Corsi'tania , conçu et réalisé sous la direction artistique de Jacky Micaelli représente l'histoire de la Compagnie depuis sa création .
U Ponticellu est le petit pont , la passerelle qui permet la rencontre musicale , culturelle et humaine .
C'est en 1998 que l'Occitane et la Corse , Nadine et Jacky se rencontrent autour de la polyphonie corse au conservatoire de Marseille .
En 2003 elles créent l'associu U Ponticellu qui obtient dés 2006 le statut de Compagnie . A Cumpagnia U Ponticellu produit , diffuse et fait tourner Jacky Micaelli ainsi que le groupe U Ponticellu . La philosophie de la Compagnie portée par son nom est celle de la rencontre musicale culturelle et humaine . C'est pourquoi très vite dans les moments de détente pendant les stages nous échangeons nos traditions , occitane et corse dans la transmission de nos chants .
La tradition est donc d’abord mémoire , ce sont nos racines vives , notre centre de gravité . Que sommes nous sans la mémoire de nos origines ? L’homme se condamne à la mort spirituelle s’il coupe le lien de la tradition , de sa tradition . La musique détient sa mémoire à elle . Ce sont les traditions musicales , elle vit dans et par l’oralité .
La transmission des chants occitans produits dans l'album Corsi'tania est multiple . Il y a Manu Théron , un très grand du chant occitan à Marseille qui va nous transmettre un certain nombre de chants avec ses arrangements vocaux concernant les chants occitans , puis il y a dans le groupe Nadine et Muriel qui chantent depuis longtemps dans les ateliers de Manu Théron et qui au fil des stages en Corse font connaitre ces chants , juste pour le plaisir de l'échange . Le groupe U Ponticellu va ensuite retravailler sur les arrangements .
Les polyphonies corses profanes enregistrées sont le fruit de plusieurs années de transmission de Jacky Micaelli .
Elles sont enregistrées dans l'Eglise du couvent de Corbara et les polyphonies occitanes sont enregistrées dans la salle du Béguinage du couvent par notre preneur de son , David Martinetti .
Les voix de Corsi'tania . Le livret décrit la variété et la diversité de la place de chacune .
La polyphonie Corse se construit tout d’abord sur une voix archaique qui demande à chacun une recherche au plus profond de soi. Jacky a elle même pratiqué cet apprentissage pour comprendre comment on pouvait « faire sonner » le chant à 3 , la secunda qui mène le chant , la basse qui suit la secunda et qui tapisse l’harmonie de graves , et pour finir la terza qui ornemente autour de la structure établie par les deux autres voix .
Jacky insiste énormément sur le danger de formater , d’aseptiser la tradition au fur et à mesure de la transmission car elle en perd son âme .Ces mélismes ne sont pas des ornementations gratuites , esthétiques , elles traduisaient à l’origine la difficulté du quotidien , en faisant vivre la mule morte qui permettait de vivre ,la douleur de l’amour perdu et de celui qui attend sur son Ile la lettre qui lui rendra cet amour . Les mélismes donnent à voir des tableaux réalistes , des sentiments forts qui sont condamnés à disparaître s’ils sont vidés de leurs sens.
Le travail sur les polyphonies occitanes va demander un énorme apprentissage de la langue , de la diction et du rythme . En effet , les occitanes ont passé des années à travailler la langue corse et la diction dans les chants corses et les chanteuses corses doivent faire à leur tour ce travail car la prononciation modifie le placement de la voix qu'il faut pourtant garder dans le spectre de la voix traditionnelle . Il a fallu beaucoup de rencontres pour cela .
Nouvelles dans le chant occitan Jacky , Mighe et Sylvia s'imposent un vrai travail d'archéologues afin de "faire chanter les voyelles et les consonnes " . Les exigences sont les mêmes que celles imposées par Jacky dans le chant corse , travail que Nadine et Muriel font aussi depuis des années . Mais il s'agit de bien plus encore ....un voyage en soi dans sa géographie et son histoire personnelle afin de s'approprier pour chacune ces différentes cultures . Un chemin qui a demandé un énorme travail sans complaisance sous la direction artistique de Jacky Micaelli !
L'alchimie a lieu au fil des répétitions ! Nous travaillons sur les rythmes du percussionniste Thomas Lippens avec la liberté des chèvres des montagnes corses et l'exigence et le respect de la langue occitane . C'est un voyage , un pont que nous traversons dans tous les sens et qui nous fait découvrir à la fois les senteurs du maquis et de la garrigue !
Manu Théron nous a fait confiance en nous léguant son travail ,
Jacky Micaelli nous a fait confiance en faisant de nous les réceptacles de sa transmission
La rencontre du Ponticellu a fait le reste .
"Ambe la paciènça si vent au bot de tot "
Pour le Sicilien, le chant est le moyen le plus simple d'expression. On compare souvent les chanteurs de Sicile avec les ménestrels du moyen âge qui racontaient les histoires de la vie sur les marchés et les places publiques. On les appelait : CANTASTORIE. Les chante-histoires.
Le chant populaire est issu des cultures régionales. Les contrées les plus pauvres et les plus opprimées, surtout agricoles, ont exprimé, à travers les siècles, les sentiments forts qu'un peuple en souffrance peut exprimer. Un peuple toujours tenaillé par de vieilles peurs et habité par une rage impuissante. Les chansons parlent de désirs inassouvis. Mais elles sont souvent à caractère d'invocation et de prière. La sacralité qui en découle est simple et franche. Jamais obsédante. Le mouvement dramatique de certains thèmes évoqués se trouve, en quelque sorte, allégé par le contraste et la diversité des sentiments exprimés. (Invocations, protestations, amour et passion, humour et dérision, soif de justice etc... ) La procession de Marie au 15 Août est toujours une fête empreinte de fraîcheur et de gaieté. Les berceuses pour enfants rappellent que l'enfant est roi et qu'à travers lui c'est le Christ qui est honoré. Une déclaration d'amour devient apologie de la beauté.
Oui, le Sicilien peut être excessif. Mais comment se sentir vivre sans un peu d'exagération ? Par le chant, nous entrons dans le cœur d'une île qui n'a jamais fini de vibrer et d'aimer. Rosaire di Stefano
.
Danza cantata, "Mamma mi l'ati persu lu rispettu"
Mamma vi l’haju persu lu rispettu
di la finestra lu… nachiti tunni e llariulè
di la finestra lu fici acchianari.
Cu parla parla mi lu tegnu strittu
ca schetta vecchia nu… nachiti tunni e llariulè
ca schetta vecchia nun vogliu restari.
Ni nni fujemu dirittu dirittu
poi comu voli Diu… nachiti tunni e llariulè
poi comu voli Diu m’ha maritari.
traduction
Maman, tu n’as plus de respect pour moi. Par la fenêtre le petit cul bien rond e lariulè par la fenêtre je le ferai monter. Du qu’en-dira-t’on, je m’en fiche car je ne veux pas devenir vieille fille le petit cul bien rond e lariulè par la fenêtre je le ferai monter. Mon aimé filons filons puis comme Dieu le veut petit cul bien rond e lariulè puis comme Dieu le veut, tu devras m’épouser.
A Virrinedda
Accattari vurria na virrinedda,
di notti la to porta a spirtusari,
e vidiri gioiuzza mia quantu si bella
quannu ti spogghj prima di curcari;
ma timu ca tu fussi accussì bella
ca l'occhi nun m'avissiru a 'nnurbari,
lassa la porta misa spaccatella
ca eu stanotti ti vegnu a truvari.
E na barcuzza banneri banneri
sta Dia d'amuri ni vinni a purtari;
ridianu tutti li celesti sferi
trimavanu li specchi di lu mari.
E binidittu Diu ca tti manteni,
c'accussì bella ti vossi furmari,
spampinanu li hjuri unn'è ca veni,
l'arìu tribbulatu fa' sirinari.
Avia li trizzi di na Mandalena,
'ntesta si miritava na curuna;
ni la to casa non ci sta lumeri,
lu lustru lu fa' tu stilla Diana.
Catina ca mi teni 'ncatinatu,
catina ca 'ncatini l'arma mia,
beni ti vogghiu cchiù di lu me hjatu,
accussì criju ca vo' bbeni a mmia.
A virrinedda ( Le vilebrequin )
UNE BELLE HISTOIRE D'AMOUR: - J'aimerais acheter un vilebrequin pour
perforer ta porte. Je voudrais t'admirer quand tu te déshabilles au moment
d'aller te coucher... Une barque chargée d'amour est venue vers toi.
Les astres riaient, les miroirs de la mer tremblaient. Béni soit le Dieu qui
t'a rendue si belle. Ta maison n'a pas de lumière, mais elle brille par ta
seule présence.
OMBRETA
Musica en Albigés - Chants et musiques du département du Tarn collectage de la Talvera
OMBRETA PER OMBRETA
LO LONG D'AQUESTE BOSC
CERQUI MAS AMORETAS
LAS TROBI PAS ENLUOC
E TANT LAS AI CERCADAS
QU'ATROBBADAS LAS AI
SUS LAS NAUTAS MONTANHAS
GARDAVAN LOR TROPEL
LAS N'AI ASSALUDADAS
IE LEVI LO CAPEL
PERQUE VOS SETZ TANT BELA
GARDATZ SENS PASTOREL
QU'IEU GARDE O IEU GARDI
QUE VOS FASCA A VOS
AMBE MAS BELAS PARAULAS
FAU VIRAR MOS MOTONS
VENI VENI PASTORA
VENI TE SEIRE AICI
DARRER'NA FALHEIRETA
MANJAREM L'ESPERTIM
Ombre petite ombre , je cherche mon amoureuse le long de ce bois mais je ne la trouve pas . Je l'ai tant cherchée qu'à la fin je l'ai trouvée sur nos montagnes qui gardait son troupeau . Je l'ai saluée elle si belle , qui garde son troupeau sans berger . Grâce à mes belles paroles je peux m'occuper de votre troupeau . Viens prés de moi bergère derriére le bosquet nous partagerons l'Espertim.
Chant de Noël occitan
Meis amics
MEIS AMICS IEU N'AI ANVIT
UN ANGI QUE CANTAVA
CANTAVA MIEJO NUECH
VIRA LA MIEJO NUECH
QUE LA VIERGI ENFANTAVA
SANT JAUSEP D'AGENOLHOU
LO FIEU DE DIEU LAUSAVA
DAU JORN DE LA NUECH
VIRA LA MIEJO NUECH
CREATOR DE TOTO CAVA
E MAI LO POPLE ASSEMBLAT
A LA GRUPI ANNAVO
ANNAVO DI LA NUECH
VIRA LA MIEJO NUECH
L'ENFANTOUNET ADORAVA
LEI REI MATJES E LEI PRESENTS
L'ESTELO LI MENAVA
DI LA FREG DE LA NUECH
VIRA LA MIEJO NUECH
A BETLEEM LI PORTAVA
ARA SI FA REJOIR
DE LA PAZ QU'ES TAN SIAVA
TOTA L'UMANITAT
DE BUENA VOLONTAT
DE LA NUECH SARA SAUVADA
Mes amis j'ai entendu un ange qui chantait .IL chantait à minuit et annonçait l'enfantement de la Vierge . Joseph agenouillé louait le fils de Dieu , du jour et de la nuit , vire jusqu'à minuit , créateur de toute chose .Alors le peuple rassemblé s'avançait vers la crêche pour adorer le nouveau né. L'étoile guidait les Rois mages et leurs présents, Elle les guidait jusqu'à Bethleém . Aujourd'hui il faut se réjouir , Que la paix règne . Toute l'Humanité de bonne volonté de la nuit sera sauvée .
La libertat La liberté
Tu que siás arderosa e nusa Toi qui es ardente et nue
Tu qu'as sus leis ancas tei ponhs Toi qui as les poings sur les hanches
Tu qu'as una vòtz de cleron Toi qui as une voix de clairon
Uei sòna sòna a plens parmons Aujourd’hui sonne sonne à plein poumons
Ò bòna musa. Ô bonne muse
Siás la musa dei paurei gus Tu es la muse des pauvres gueux
Ta cara es negra de fumada Ta face est noire de fumée
Teis uelhs senton la fusilhada Tes yeux sentent la fusillade
Siás una flor de barricada Tu es une fleur de barricade
Siás la Venús. Tu es la Vénus.
Dei mòrts de fam siás la mestressa, Des meurt-de-faim tu es la maîtresse
D'aquelei qu'an ges de camiá De ceux qui n’ont pas de chemise
Lei gus que van sensa soliers Les gueux qui vont sans souliers
Lei sensa pan, lei sensa liech Les sans-pain, les sans-lit
An tei careças. Ont tes caresses
Mai leis autrei ti fan rotar, Mais les autres te font roter
Lei gròs cacans 'mbé sei familhas Les gros parvenus et leurs familles
Leis enemics de la paurilha Les ennemis des pauvres gens
Car ton nom tu, ò santa filha Car ton nom, toi, ô sainte fille
Es Libertat. Est Liberté.
Ò Libertat coma siás bela Ô Liberté comme tu es belle
Teis uelhs brilhan coma d'ulhauç Tes yeux brillent comme des éclairs
E croses, liures de tot mau, Et tu croises, libres de tout mal,
Tei braç fòrts coma de destraus Tes bras forts comme des haches
Sus tei mamèlas. Sur tes mamelles.
Mai puei, perfés diés de mòts raucs, Mais ensuite tu dis des mots rauques,
Tu pus doça que leis estelas Toi plus douce que les étoiles
E nos treboles ò ma bela Et tu nous troubles, ô ma belle
Quand baisam clinant lei parpèlas Quand nous baisons, fermant les paupières
Tei pès descauç. Tes pieds nus.
Tu que siás poderosa e ruda Toi qui es puissante et rude
Tu que luses dins lei raions Toi qui brilles dans les rayons
Tu qu'as una vòtz de cleron Toi qui as une voix de clairon
Uei sòna sòna a plens parmons Aujourd’hui appelle, appelle à pleins poumons
L'ora es venguda. L’heure est venue.
Ce texte a été trouvé par Claude Barsotti, de Marseille, mis en musique par Manu Théron . On ne connaît que le nom de son auteur : J. Clozel. Nous n'avons pas de renseignement sur J. Clozel (on ne connaît pas son prénom !) ; mais cette chanson intitulée sous le générique "Cançon de nèrvi" a été publiée dans le journal occitan marseillais "La Sartan" du 6 février 1892 ; elle était dédiée à Pèire Bertas (Fernand Antoine, 1864-1950), instituteur marseillais révoqué pour ses opinions socialistes, adjoint aux Beaux-Arts sous la municipalité Flaissières (1895-1899) ; on trouve dans "l'Armanac de La Sartan" de 1892, sous le générique "Cançon de nèrvi", une autre chanson sociale, "La Marselhesa dei rofians", dédiée elle à Charles Maurras (alors pas encore entré en politique) ; dernier texte "Lei planhums d'un creba-fam", "La Sartan" 14 juin 1902.
LA DELAISSEE La délaissée (gavotte des montagnes)
La Delaïssado (La Délaissée) Chants d’Auvergne est un recueil de chants traditionnels collectés dans la région d'Auvergne.
JE SUIS LA DELAISSEE QUI PLEURE NUIT ET JOUR
L'AMANT QUI M'A QUITTE FUT MON PREMIER AMOUR
J'AVAIS QUINZE ANS A PEINE, BELLE COMME UNE FLEUR
IL A FALLU QU'IL VIENNE EMPOISONNER MON COEUR
SES CHARMES, SES CARESSES ET SES BAISERS TROMPEURS
ET SES FAUSSES PROMESSES M'ONT MISE DANS LES PLEURS
JE FREMIS JE DEVIENS PÂLE, JE LE VOIS TOUS LES JOURS
AUPRES DE MA RIVALE QUAND IL PARLE D'AMOUR
LA DOULEUR EST PROFONDE JE SUIS AU DESESPOIR
AH ! PAUVRE VAGABONDE, IL VIENDRA PLUS ME VOIR
MAIS AVANT QUE JE SUCCOMBE, JE SAURAI LE PUNIR
ET DANS LA MÊME TOMBE LA MORT DOIT NOUS UNIR
LA BELLE PART FURIEUSE, S'EN VA TUER SON AMANT
ET PUIS LA MALHEUREUSE ELLE S'EN FAIT AUTANT
VENEZ PERES ET MERES ECOUTER LE COUPLET
TOUTE FILLE QUI AIME LAISSEZ LA MARIER
MON PERE ME MARIE
Il s’agit d’une chanson très classique dans le répertoire traditionnel d'Auvergne
Mon père me marie à l'âge de 15 ans
Il me fait prendre un homme de 90 ans
Et moi pauvre fillette, comment passer le temps
Le premier soir des noces quand on se met au lit
Il me tourne l'épaule et se met à dormir
Et moi pauvre fillette, comment passer la nuit
Le lendemain chez mon père, je m'en vais en courant
Bonjour bonjour mon père, le bonjour soit pour vous
Vous m'avez fait prendre un homme qui ne vaut rien du tout
Prends patience ma fille, c'est un vieillard marchand
Il est un peu malade, peut-être qu'il mourra
Tu seras l'héritière de tout ce qu'il aura
Au diable la richesse quand le plaisir n'y est pas
J'aimerais mieux un homme à mon contentement
que toutes les richesses de ce veillard marchand
Je voudrais tous les veillards enfermés dans une tour
Avec de la paille et du feu tout autour
Et moi pauvre fillette toujours brûlant d'amour
Je voudrais voir tous les garçons enfermés dans un salon
Avec des mandolines des violons tout autour
Et moi pauvre fillette, toujours brûlant d'amour
LA DESPARTIDA (traditionnel occitan)
Pilha-ti bèla aqueu massolin (Bis)
Sarà la despartida, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
La despartida de ieu e de vos (Bis)
Mon païre mi marida, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
Mi marida pas ambé vos (Bis)
Mi marida amb'un'autra, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
Ne's pas tant bèla coma vos (Bis)
Mai sa dot l'es pus richa, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
E d'acqui a quauquei jorns (Bis)
Vos convidarai ai noças, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
Ai vostei noças l'anarai (Bis)
Anarai ai vostei dansas, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
An dansat na correnta vo doas (Bis)
La bèla tomba morta, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
Lei gens que l'eron a l'entorn (Bis)
Diguèron que grand daumage, oh joia de cor (Bis) e d'amor
Era na tant bèla chata, oh joia de cor (Bis)
e d'amor
La Despartida “Pilhate-voi bêla ‘qüelh maçolin (bis) Serà la despartida, O jòia bèl còr ! Serà la despartida, O jòia bèl còre di amor ! Prenez la belle ce bouquet (bis) Ce sera la séparation, Oh joie beau coeur ! Ce sera la séparation, Oh joie beau coeur d’amour ! La despartida de mi e de voi : Lo mieu pèra mi marida. La séparation de moi et de vous : Mon père me marie. Mi marida pas con voi Mi marida con una altra. Il ne me marie pas avec vous, Il me marie avec une autre. N’es pas tant bèla coma voi, Mai di dòta l’es più rica, Elle n’est pas aussi belle que vous, Mais elle est plus riche en dot, E d’encuèi a quändes di’ Vos enviterai ai nòce.” Et d’ici quelques jours, Je vous inviterai aux noces.” “A le vòstre nòce mi li vau nen, Anderai a le vòstre dance.” “A vos noces moi je n’y vais pas Mais j’irai à vos danses.” Si ne’n balè na correnta due, La bèla tomba mòrta. Elle dansa une courante ou deux, La belle tomba morte. E la gente que li èron d’entorn Dichèron : “Que grand dalmatge ! Et les gens qui étaient autour d’elle Dirent : “Quel grand dommage ! Era verament una bèla dòna…” (bis) C’était vraiment une belle femme…” (bis)
Tanti suspiri. Tradiziunale.
Tanti suspiri ch'o mandu
Manc'unu face ritornu (Ch’eo mandu)
Soca i ti teni tutti
Per cunsulà ti u ghjornu (Fà chì i ti teni tutti)
Manda ne anc'unu à mè (ne)
Di core u mio culombu
I suspiri ch’o ti mandu
ùn facenu più ritornu
Soga li ti teni tutti
per cunsulà ti lu ghjornu
Manda ne anc’unu à mè
di core u mio culombu
A VIOLETTA
Qua la sul campo ch’ella risembrava
Col sua cara Cecilia ch’ella rimirava.
Cosa rimiri, mio caro Peppì ?
Io ti rimiro perchè tù sei bella,
Bella sè vuoi venire con mè à la guerra.
Nò, nò in guerra con tè non voglio andare !
Non voglio andare con tè à la guerra
Perchè si mangia male è si dorme in terra.
Nò, nò in terra in terra non dormirai!
Tù dormerai sul letto dei fiori
Col tuo caro Peppì chì s’innamore.
O trumbettieri, sonate sonate
Sonate puru la bella marciala
Chì ci hè
Traditionnel
ÙN VI VANTATE
Ùn vi vantate o zitelli
Simu tutti sottuposti.
Ne sò lesti ancu li cervi
Ma li piglianu à le poste.
È tandu li cacciatori
Ghjorni è notte sò disposti.
BERNARDINU
Si ne parte Bernardinu
Và luntanu è ci abandona.
Cusì ferma scunsuluta
Bernardì, la mio persona.
Cumu ferà la campana
Sunà senza curona.
Traditionnel
TERZINE GUAGNESi
Avant de partir labourer la mer, J’espère te revoir une autre fois Pour pouvoir prendre congé de toi. Dis-moi quels sont tes soupçons Si tu ne m’aimes plus, donne-m’en le motif, Sans doute as-tu changé l’objet de ton amour. Où es-tu, où résides-tu, où est ta demeure, Idole de mon cœur, Nicée si belle, Pourquoi ne secours-tu pas tant de peines ? Ne m’oublie pas, bien que je sois loin, Aie de la compassion pour un malheureux, Car je vais pleurant des collines à la plaine.
Avanti di sulcare l’onde del mare
Speru di riverderti un altra volta
Per pudemi da tè licenziarmi
Dimmi qualesi sono li toi suspetti
Sè tu nun m’ami pui dammi il motivo
Forse ai cambiatu amore ai d’altri ogetti
Induve si ? induve stai ? induve dumori ?
Idulu del mio core, Nica si bella
A tante pene, perchè non soccori ?
Nun ti scurda di mi benchè luntanu
Abbia cumpassione d’un infelice
Ch’eo vocu pienghjendu dal colle a pianu
A VIOLETTA
Qua la sul campo ch’ella risembrava
Col sua cara Cecilia ch’ella rimirava.
Cosa rimiri, mio caro Peppì ?
Io ti rimiro perchè tù sei bella,
Bella sè vuoi venire con mè à la guerra.
Nò, nò in guerra con tè non voglio andare !
Non voglio andare con tè à la guerra
Perchè si mangia male è si dorme in terra.
Nò, nò in terra in terra non dormirai!
Tù dormerai sul letto dei fiori
Col tuo caro Peppì chì s’innamore.
O trumbettieri, sonate sonate
Sonate puru la bella marciala
Chì ci hè
Traditionnel
U VERSU DI MOCU
Figlioli n'aghju trè in casa
I vecu matina è sera.
Ma à tè n'ùn ti vecu in locu
O fiore di primavera.
Chì ti risembia lu sole
Quandi à lu mare si leva.
Tanti suspiri. Tradiziunale.
Tanti suspiri ch'o mandu
Manc'unu face ritornu (Ch’eo mandu)
Soca i ti teni tutti
Per cunsulà ti u ghjornu (Fà chì i ti teni tutti)
Manda ne anc'unu à mè (ne)
Di core u mio culombu
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