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DISCOGRAPHIE

DISCOGRAPHIE

Création de A cumpagnia u Ponticellu en 2002 jusqu'en septembre 2017 (décés de Jacky Micaelli ) avec Jacky Micaelli (direction artistique ) et Nadine Cesari ( présidente ) : création , diffusion et transmission de la polyphonie corse .Ti ricordi couv dos 001

Nadine Cesari : Productrice des albums Ti Ricordi (double album 2005 ) Double album Ti Ricordi , 2005 chants corses arrangements jazz bossa voix Jacky Micaelli

Stella matutina , chants à la Vierge en paghjella 2009

; Corsi'Tania , polyphonies corses et occitanes 2017

Pour dégrossir le siécle neuf , peut être n’avons nous pour outil que la mémoire . Et dans un coin de la mémoire , le souvenir du chant , là , qui nous accompagne . La nanna et le lamentu sont devenus des références , mais gardons nous d’écarter la simple chanson , légère , tendre ou désespérée . Jacky Micaelli nous propose aujourd ‘hui de nous saisir de cette mémoire .C’est notre vie qu’elle raconte en vingt-trois instants ; notre vie chantée est sa vie à elle aussi , puisque nous partageons la même histoire .

Pour trouver le juste point d’équilibre , Jacky s’est tournée vers Jean Etienne Langianni , ici guitariste et arrangeur , complice avec le musicien de jazz André Jaume , saxophoniste , clarinettiste et flûtiste .

Chant et saxophone s’entrelacent dans un Lamentu di Petrucciu , et reprend dans le lamentu a Nicoli , hommage au résistant corse . L’émotion est forte au moment de l’Affissu zifratu ( adaptation de l’Affiche rouge de Ferré ) .

La voix de Jacky nous entraine dans l’histoire quotidienne de gens simples , tel le Traculinu qui arpente les routes de l’île , ou encore un moment de passion dans l’Ultima strinta , et bien d’autres encore .

Chant après chant , un paysage sonore se construit , dans lesquels Jacky n’oublie pas qu’elle vient du vieux Bastia , bercée par tous ces chants de son enfance.

contact : cesarinadine@yahoo.fr 0671863446

https://soundcloud.com/occitane-nadine-cesari/svegliati-album-ti-ricordi-jacky-micaelli-2005

Stella Matutina

 

STELLA MATUTINA , Chants à la Vierge , messe brève en paghjelle



Le chant est multiple à l’image de la diversité des peuples , des périodes , de leurs us et cultures , de leurs influences et aspirations . C’est dans cette mosaïque que le chant traditionnel corse dont une partie du répertoire profane et religieux a subsisté , s’est façonné et a acquis sa spécificité . De plus , cette spécificité est toute empreinte d’une histoire de la Corse indissociable de la ferveur populaire comme de la dévotion mariale .
Autour de la création d’une messe brève ‘ in paghiella’ , nous mettrons en lumière quelques aspects de la pratique du chant de l’église en usage jusqu ‘au début du XXe siècle avec des pièces dédiées à la Vierge Marie tirées de la tradition grégorienne et de la tradition corse .

« L’Ave maris stella » éclaire , selon certains , l’idée de la seconde Eve qui rachète le péché de la première , ainsi le chant décrit la salutation de l’Ange qui renverse la malédiction AVE . L’antienne est composée pour l’annonciation au VII ou VIII es en jouant sur l’anagramme :

Sumens illud Ave
Gabrielis ore
Funda nos in pace
Mutans nomen Evae

En ce qui concerne le « Salve Regina » , nous savons qu’il apparaît pour la première fois dans un antiphonaire cistercien compilé en 1140 , et cinq ans plus tard Pierre abbé de Cluny le prescrivit pour la procession de la fête de l’Assomption . Il a été attribué à Adhémar évêque du Puy . Profondément mélancolique , ce cri des profondeurs dépeint la vie sur terre comme un exil de Dieu . Il invoque la compassion de la Reine du ciel :

Ad te clamamus filiu evae
Ad te suspiramus , gementes et flentes
In hac lacrimarum valli

Dans le même registre d’intention , le « Stabat Mater » reprend le thème de la Mater Dolorosa . Ce n’est qu’e 1727 que ce Stabat Mater fut inclus dans la liturgie . Cette image de la Vierge mère qui s’épanche sur la souffrance est à la fois une conjuration de la stérilité et de la mort . Nous y retrouvons la métaphore de la Vierge qui allaite , Maria Lactans , la vie la plus haute est ainsi exprimée par le lait d’une mère , blanc lumineux , équivalent de la lumière astrale .
. Certains font dériver le nom de Marie de MAR , mot latin pour mer . Un des premiers copistes écrivit « Stella Maris , étoile de la mer . Dans l’antienne « Ave maris stella » , comprise dans la liturgie officiellede la Vierge , Marie assume le rôle du guide des océans , l’étoile polaire dont le scintillement bénéfique protège la destinée du voyageur . La « Stella maris » fut identifiée aussi avec la « Stella matutina » , l’étoile du matin que les anciens appelaient Phosphorus le jour et Hesperus la nuit , la première à briller le soir ou la dernière à s’attarder le matin .
Dans les légendes médiévales , le caractère astral de Marie lui donnait la souveraineté sur les tempêtes , pas seulement au titre de l’étoile qui conduit les marins à bon port , mais comme divinité ayant le pouvoir de calmer les vents et d’apaiser les flots .

Préserver l’héritage , le mettre en devenir , c’est ce que nous disent les hymnes , corse dans le « Dio vi salvi Regina » , et occitan dans le « Si Laude »……L’ome l’eretatgi sens Ela perdia (l’homme perdait son héritage sans elle )
Telle la compassion exprimée par le Dio vi salvi Regina , prière de protection par l’amour
Maria,mardidolcezza
Ivostriocchipietosi,
Materniedamorosi
A noi volgete


La Génèse d’une création ….
L’œuvre suit le chemin d’une vie , avec sa gestation , ses balbutiements , ses révoltes et ses réconciliations , mais aussi ses choix …et ses deuils ! Ce fut le parcours de U Ponticellu porté par l’humanité et le talent de Jacky Micaelli , telle une maieutique des âmes à la rencontre de l’œuvre .
« Stella Matutina » est l’étoile du matin de notre groupe l’étoile polaire dont le scintillement bénéfique protège la destinée des voyageurs que nous avons été pendant deux ans . Vers le Grand œuvre….
.
Le Grand œuvre avait pour but d’obtenir la pierre philosophale ,
transmuter la Materia prima pour transformer des métaux vils en Or.
Nous savons qu’il est audacieux , et même incongru aux yeux de beaucoup
de filer cette métaphore , mais elle décrit de maniére imagée et
symbolique le processus d’évolution aux prises avec l’...apprentissage de
la polyphonie corse . Une fois le corps en paix avec la technique , il
s’agit d’avancer vers une forme de transcendance du chant par l’âme et
l’esprit , ceci pris dans le sens artistique , afin d’atteindre
l’émotion de l’interprétation. Interpréter ne signifie pas « jouer » ,
et c’est bien là le chemin intérieur que doit faire le chant afin de
s’emparer de l’histoire de chacun , banale , et unique à la fois , pour
en faire matiére artistique . Precisons encore ….Ce n’est pas l’ego qui
se pare de mille feux , mais l’émotion , la matiére premiére
personnelle qui se met au service de l’œuvre !!!
Nous sommes cinq apprentis à avoir mis nos pas dans les pas denses et profonds de Jacky , à avoir posé nos mains dans les aspérités qu’elle nous indiquait afin d’escalader les murs de nos peurs et de nos émotions . Ce CD est une concrétisation de son apprentissage , une forme d’évaluation de ce que sa transmission nous a apportés

L’œuvre reste à jamais inachevée mais elle doit être fixée dans notre présent pour un instant . C’est pourquoi , forts de ce patrimoine à léguer , nos voix ont appris à s’harmoniser mais pas à se dissoudre , à se rencontrer , mais pas à se confondre ! Au fil de l’écoute , se dessine la cathedrale sonore et esthetique de voix pures et claires , brutes et chaudes ! La vie a pris biens des sentiers pour insuffler une couleur comme à nulle autre pareille . Pas de l’orgueil , mais le choix d’une esthetique musicale , celle de Jacky Micaelli , qui pousse la polyphonie corse vers le plus ancestral et le plus authentique dessin , à nos yeux !

NADINE CESARI  pour JACKY  MICAEL

EXTRAITS DES ALBUMS NADINE CESARI

LIhttps://soundcloud.com/occitane-nadine-cesarihttps://soundcloud.com/occitane-nadine-cesariCorsitania rond 1

Présentation de l’album CORSI’TANIA , polyphonies corses et occitanes par Nadine Cesari  présidente A Cumpagnia U Ponticellu et chanteuse sous la direction artistique de Jacky Micaelli

CORSI'TANIA , présentation

L'album Corsi'tania , conçu et réalisé sous la direction artistique de Jacky Micaelli représente l'histoire de la Compagnie depuis sa création .

 U Ponticellu est le petit pont , la passerelle qui permet la rencontre musicale , culturelle et humaine .

C'est en 1998 que l'Occitane et la Corse , Nadine et Jacky se rencontrent autour de la polyphonie corse au conservatoire de Marseille .

En 2003 elles créent l'associu U Ponticellu qui obtient dés 2006 le statut de Compagnie . A Cumpagnia U Ponticellu produit , diffuse et fait tourner Jacky Micaelli ainsi que le groupe U Ponticellu .  La philosophie de la Compagnie portée par son nom est celle de la rencontre musicale culturelle et humaine . C'est pourquoi très vite dans les moments de détente pendant les stages nous échangeons nos traditions , occitane et corse dans la transmission de nos chants .

La tradition est donc d’abord mémoire , ce sont nos racines vives , notre centre  de gravité . Que sommes nous sans la mémoire de nos origines ? L’homme se condamne à la mort spirituelle s’il coupe le lien de la tradition , de sa tradition . La musique détient sa mémoire à elle . Ce sont les traditions musicales , elle vit dans et par l’oralité .

 La transmission des chants occitans produits dans l'album Corsi'tania est multiple . Il y a Manu Théron , un très grand du chant occitan à Marseille qui va nous transmettre un certain nombre de chants avec ses arrangements vocaux concernant les chants occitans , puis il y a dans le groupe Nadine et Muriel qui chantent depuis longtemps dans les ateliers de Manu Théron et qui au fil des stages en Corse font connaitre ces chants , juste pour le plaisir de l'échange . Le groupe U Ponticellu va ensuite retravailler sur les arrangements .

Les polyphonies corses profanes enregistrées sont le fruit de plusieurs années de transmission de Jacky Micaelli .

Elles sont enregistrées dans l'Eglise du couvent de Corbara  et les polyphonies occitanes sont enregistrées dans la salle du Béguinage du couvent par notre preneur de son , David Martinetti .

Les voix de Corsi'tania . Le livret décrit la variété et la diversité de la place de chacune .

La polyphonie Corse se construit tout d’abord sur une voix archaique qui demande à chacun une recherche au plus profond de soi. Jacky a elle même pratiqué cet apprentissage pour comprendre comment on pouvait « faire sonner » le chant à 3 , la secunda qui mène le chant , la basse qui suit la secunda et qui tapisse l’harmonie de graves , et pour finir la terza qui ornemente autour de la structure établie par les deux autres voix .

Jacky insiste énormément sur le danger de formater , d’aseptiser la tradition au fur et à mesure de la transmission car elle en perd son âme .Ces mélismes ne sont pas des ornementations gratuites , esthétiques , elles traduisaient à l’origine la difficulté du quotidien , en faisant vivre la mule morte qui permettait de vivre ,la douleur de l’amour perdu et de celui qui attend sur son Ile la lettre qui lui rendra cet amour . Les mélismes donnent à voir des tableaux réalistes , des sentiments forts qui sont condamnés à disparaître s’ils sont vidés de leurs sens.

 Le travail sur les polyphonies occitanes va demander un énorme apprentissage de la langue , de la diction et du rythme . En effet , les occitanes ont passé des années à travailler la langue corse et la diction dans les chants corses et les chanteuses corses doivent faire à leur tour ce travail car la prononciation modifie le placement de la voix qu'il faut pourtant garder dans le spectre de la voix traditionnelle . Il a fallu beaucoup de rencontres pour cela . 

Nouvelles dans le chant occitan Jacky , Mighe et Sylvia s'imposent un vrai travail d'archéologues afin de "faire chanter les voyelles et les consonnes " . Les exigences sont les mêmes que celles imposées par Jacky dans le chant corse , travail que Nadine et Muriel font aussi depuis des années . Mais il s'agit de bien plus encore ....un voyage en soi dans sa géographie et son histoire personnelle afin de s'approprier pour chacune ces différentes cultures . Un chemin qui a demandé un énorme travail sans complaisance  sous la direction artistique de Jacky Micaelli !

L'alchimie a lieu au fil des répétitions ! Nous travaillons sur les rythmes du percussionniste Thomas Lippens avec la liberté des chèvres des montagnes corses et l'exigence et le respect de la langue occitane . C'est un voyage , un pont que nous traversons dans tous les sens et qui nous fait découvrir à la fois les senteurs du maquis et de la garrigue !

Manu Théron nous a fait confiance en nous léguant son travail ,

Jacky Micaelli nous a fait confiance en faisant de nous les réceptacles de sa transmission

 La rencontre du Ponticellu  a fait le reste . 

"Ambe la paciènça si vent au bot de tot "

Pour le Sicilien, le chant est le moyen le plus simple d'expression. On compare souvent les chanteurs de Sicile avec les ménestrels du moyen âge qui racontaient les histoires de la vie sur les marchés et les places publiques. On les appelait : CANTASTORIE. Les chante-histoires.
Le chant populaire est issu des cultures régionales. Les contrées les plus pauvres et les plus opprimées, surtout agricoles, ont exprimé, à travers les siècles, les sentiments forts qu'un peuple en souffrance peut exprimer. Un peuple toujours tenaillé par de vieilles peurs et habité par une rage impuissante. Les chansons parlent de désirs inassouvis. Mais elles sont souvent à caractère d'invocation et de prière. La sacralité qui en découle est simple et franche. Jamais obsédante. Le mouvement dramatique de certains thèmes évoqués se trouve, en quelque sorte, allégé par le contraste et la diversité des sentiments exprimés. (Invocations, protestations, amour et passion, humour et dérision, soif de justice etc... ) La procession de Marie au 15 Août est toujours une fête empreinte de fraîcheur et de gaieté. Les berceuses pour enfants rappellent que l'enfant est roi et qu'à travers lui c'est le Christ qui est honoré. Une déclaration d'amour devient apologie de la beauté.
Oui, le Sicilien peut être excessif. Mais comment se sentir vivre sans un peu d'exagération ? Par le chant, nous entrons dans le cœur d'une île qui n'a jamais fini de vibrer et d'aimer. Rosaire di Stefano

.
Danza cantata, "Mamma mi l'ati persu lu rispettu"

Mamma vi l’haju persu lu rispettu
di la finestra lu… nachiti tunni e llariulè
di la finestra lu fici acchianari.

Cu parla parla mi lu tegnu strittu
ca schetta vecchia nu… nachiti tunni e llariulè
ca schetta vecchia nun vogliu restari.

Ni nni fujemu dirittu dirittu
poi comu voli Diu… nachiti tunni e llariulè
poi comu voli Diu m’ha maritari.

traduction

Maman, tu n’as plus de respect pour moi. Par la fenêtre le petit cul bien rond e lariulè par la fenêtre je le ferai monter. Du qu’en-dira-t’on, je m’en fiche car je ne veux pas devenir vieille fille le petit cul bien rond e lariulè par la fenêtre je le ferai monter. Mon aimé filons filons puis comme Dieu le veut petit cul bien rond e lariulè puis comme Dieu le veut, tu devras m’épouser.

A Virrinedda

Accattari vurria na virrinedda, 
di notti la to porta a spirtusari, 
e vidiri gioiuzza mia quantu si bella 
quannu ti spogghj prima di curcari; 
ma timu ca tu fussi accussì bella 
ca l'occhi nun m'avissiru a 'nnurbari, 
lassa la porta misa spaccatella 
ca eu stanotti ti vegnu a truvari. 

E na barcuzza banneri banneri 
sta Dia d'amuri ni vinni a purtari; 
ridianu tutti li celesti sferi 
trimavanu li specchi di lu mari. 
E binidittu Diu ca tti manteni, 
c'accussì bella ti vossi furmari, 
spampinanu li hjuri unn'è ca veni, 
l'arìu tribbulatu fa' sirinari. 

Avia li trizzi di na Mandalena, 
'ntesta si miritava na curuna; 
ni la to casa non ci sta lumeri, 
lu lustru lu fa' tu stilla Diana. 
Catina ca mi teni 'ncatinatu, 
catina ca 'ncatini l'arma mia, 
beni ti vogghiu cchiù di lu me hjatu, 
accussì criju ca vo' bbeni a mmia.

A virrinedda ( Le vilebrequin )

UNE BELLE HISTOIRE D'AMOUR: - J'aimerais acheter un vilebrequin pour

perforer ta porte. Je voudrais t'admirer quand tu te déshabilles au moment

d'aller te coucher... Une barque chargée d'amour est venue vers toi.

Les astres riaient, les miroirs de la mer tremblaient. Béni soit le Dieu qui

t'a rendue si belle. Ta maison n'a pas de lumière, mais elle brille par ta

seule présence.

OMBRETA


Musica en Albigés - Chants et musiques du département du Tarn collectage de la Talvera

OMBRETA PER OMBRETA

LO LONG D'AQUESTE BOSC

CERQUI  MAS AMORETAS

LAS TROBI PAS ENLUOC

E TANT LAS AI CERCADAS

QU'ATROBBADAS LAS AI

SUS LAS NAUTAS MONTANHAS

GARDAVAN LOR TROPEL

LAS N'AI ASSALUDADAS

IE LEVI LO CAPEL

PERQUE VOS SETZ TANT BELA

GARDATZ SENS PASTOREL

QU'IEU GARDE O IEU GARDI

QUE VOS FASCA A VOS

AMBE MAS BELAS PARAULAS

FAU VIRAR MOS MOTONS

VENI VENI PASTORA

VENI TE SEIRE AICI

DARRER'NA FALHEIRETA

MANJAREM L'ESPERTIM

Ombre petite ombre , je cherche mon amoureuse le long de ce bois mais je ne la trouve pas . Je l'ai tant cherchée qu'à la fin je l'ai trouvée sur nos montagnes qui gardait son troupeau . Je l'ai saluée elle si belle , qui garde son troupeau sans berger . Grâce à mes belles paroles je peux m'occuper de votre troupeau . Viens prés de moi bergère derriére le bosquet nous partagerons l'Espertim.

Chant de Noël occitan

Meis amics

MEIS AMICS IEU N'AI ANVIT

UN ANGI QUE CANTAVA

CANTAVA MIEJO NUECH

VIRA LA MIEJO NUECH

QUE LA VIERGI ENFANTAVA

SANT JAUSEP D'AGENOLHOU

LO FIEU DE DIEU LAUSAVA

DAU JORN DE LA NUECH

VIRA LA MIEJO NUECH

CREATOR DE TOTO CAVA

E MAI LO POPLE ASSEMBLAT

A LA GRUPI ANNAVO

ANNAVO DI LA NUECH

VIRA LA MIEJO NUECH

L'ENFANTOUNET ADORAVA

LEI REI MATJES E LEI PRESENTS

L'ESTELO LI MENAVA

DI LA FREG DE LA NUECH

VIRA LA MIEJO NUECH

A BETLEEM LI PORTAVA

ARA SI FA REJOIR

DE LA PAZ QU'ES TAN SIAVA

TOTA L'UMANITAT

DE BUENA VOLONTAT

DE LA NUECH SARA SAUVADA

Mes amis j'ai entendu un ange qui chantait .IL chantait à minuit et annonçait l'enfantement de la Vierge . Joseph agenouillé louait le fils de Dieu , du jour et de la nuit , vire jusqu'à minuit , créateur de toute chose .Alors le peuple rassemblé s'avançait vers la crêche pour adorer le nouveau né. L'étoile guidait les Rois mages et leurs présents, Elle les guidait jusqu'à Bethleém . Aujourd'hui il faut se réjouir , Que la paix règne . Toute l'Humanité de bonne volonté de la nuit sera sauvée .

La libertat                                                               La liberté

Tu que siás arderosa e nusa                                   Toi qui es ardente et nue

Tu qu'as sus leis ancas tei ponhs                           Toi qui as les poings sur les hanches

Tu qu'as una vòtz de cleron                                    Toi qui as une voix de clairon

Uei sòna sòna a plens parmons                              Aujourd’hui sonne sonne à plein poumons

Ò bòna musa.                                                            Ô bonne muse

Siás la musa dei paurei gus                                     Tu es la muse des pauvres gueux

Ta cara es negra de fumada                                    Ta face est noire de fumée

Teis uelhs senton la fusilhada                                Tes yeux sentent la fusillade

Siás una flor de barricada                                       Tu es une fleur de barricade

Siás la Venús.                                                            Tu es la Vénus.

Dei mòrts de fam siás la mestressa,                                   Des meurt-de-faim tu es la maîtresse

D'aquelei qu'an ges de camiá                                              De ceux qui n’ont pas de chemise

Lei gus que van sensa soliers                                  Les gueux qui vont sans souliers

Lei sensa pan, lei sensa liech                                              Les sans-pain, les sans-lit

An tei careças.                                                          Ont tes caresses

Mai leis autrei ti fan rotar,                                      Mais les autres te font roter

Lei gròs cacans 'mbé sei familhas                          Les gros parvenus et leurs familles

Leis enemics de la paurilha                                    Les ennemis des pauvres gens

Car ton nom tu, ò santa filha                                               Car ton nom, toi, ô sainte fille

Es Libertat.                                                               Est Liberté.

Ò Libertat coma siás bela                                        Ô Liberté comme tu es belle

Teis uelhs brilhan coma d'ulhauç                          Tes yeux brillent comme des éclairs

E croses, liures de tot mau,                                     Et tu croises, libres de tout mal,

Tei braç fòrts coma de destraus                             Tes bras forts comme des haches

Sus tei mamèlas.                                                       Sur tes mamelles.

Mai puei, perfés diés de mòts raucs,                                  Mais ensuite tu dis des mots rauques,

Tu pus doça que leis estelas                                   Toi plus douce que les étoiles

E nos treboles ò ma bela                                         Et tu nous troubles, ô ma belle

Quand baisam clinant lei parpèlas                         Quand nous baisons, fermant les paupières

Tei pès descauç.                                                       Tes pieds nus.

Tu que siás poderosa e ruda                                              Toi qui es puissante et rude

Tu que luses dins lei raions                                    Toi qui brilles dans les rayons

Tu qu'as una vòtz de cleron                                    Toi qui as une voix de clairon

Uei sòna sòna a plens parmons                  Aujourd’hui appelle, appelle à pleins poumons

L'ora es venguda.                                                     L’heure est venue.

Ce texte a été trouvé par Claude Barsotti, de Marseille, mis en musique par Manu Théron . On ne connaît que le nom de son auteur : J. Clozel. Nous n'avons pas de renseignement sur J. Clozel (on ne connaît pas son prénom !) ; mais cette chanson intitulée sous le générique "Cançon de nèrvi" a été publiée dans le journal occitan marseillais "La Sartan" du 6 février 1892 ; elle était dédiée à Pèire Bertas (Fernand Antoine, 1864-1950), instituteur marseillais révoqué pour ses opinions socialistes, adjoint aux Beaux-Arts sous la municipalité Flaissières (1895-1899) ; on trouve dans "l'Armanac de La Sartan" de 1892, sous le générique "Cançon de nèrvi", une autre chanson sociale, "La Marselhesa dei rofians", dédiée elle à Charles Maurras (alors pas encore entré en politique) ; dernier texte "Lei planhums d'un creba-fam", "La Sartan" 14 juin 1902.

LA DELAISSEE La délaissée (gavotte des montagnes)

La Delaïssado (La Délaissée) Chants d’Auvergne est un recueil de chants traditionnels collectés dans la région d'Auvergne.

JE SUIS LA DELAISSEE QUI PLEURE NUIT ET JOUR

L'AMANT QUI M'A  QUITTE FUT MON PREMIER AMOUR

J'AVAIS  QUINZE ANS A PEINE, BELLE  COMME UNE FLEUR

IL A FALLU  QU'IL VIENNE EMPOISONNER MON COEUR

SES CHARMES, SES CARESSES ET SES BAISERS TROMPEURS

ET SES FAUSSES  PROMESSES M'ONT MISE DANS LES PLEURS

JE FREMIS JE DEVIENS PÂLE, JE LE VOIS TOUS LES JOURS

AUPRES DE MA RIVALE QUAND IL PARLE D'AMOUR

LA DOULEUR EST PROFONDE JE SUIS  AU DESESPOIR

AH ! PAUVRE VAGABONDE, IL VIENDRA PLUS ME VOIR

MAIS AVANT  QUE JE SUCCOMBE, JE SAURAI LE PUNIR

ET DANS LA MÊME TOMBE LA MORT DOIT NOUS UNIR

LA BELLE PART FURIEUSE, S'EN VA TUER SON AMANT

ET PUIS LA MALHEUREUSE ELLE S'EN FAIT AUTANT

VENEZ  PERES ET MERES ECOUTER LE COUPLET

TOUTE FILLE  QUI AIME LAISSEZ LA MARIER

MON PERE ME MARIE

Il s’agit d’une chanson très classique dans le répertoire traditionnel d'Auvergne

Mon père me marie à l'âge de 15 ans

Il me fait prendre un homme de 90 ans

Et moi pauvre fillette, comment passer le temps

Le premier soir des noces quand on se met au lit

Il me tourne l'épaule et se met à dormir

Et moi pauvre fillette, comment passer la nuit

Le lendemain chez mon père, je m'en vais en courant

Bonjour bonjour mon père, le bonjour soit pour vous

Vous m'avez fait prendre un homme qui ne vaut rien du tout

Prends patience ma fille, c'est un vieillard marchand

Il est un peu malade, peut-être qu'il mourra

Tu seras l'héritière de tout ce qu'il aura

Au diable la richesse quand le plaisir n'y est pas

J'aimerais mieux un homme à mon contentement

que toutes les richesses de ce veillard marchand

Je voudrais tous les veillards enfermés dans une tour

Avec de la paille et du feu tout autour

Et moi pauvre fillette toujours brûlant d'amour

Je voudrais voir tous les garçons enfermés dans un salon

Avec des mandolines des violons tout autour

Et moi pauvre fillette, toujours brûlant d'amour

LA DESPARTIDA (traditionnel occitan)

Pilha-ti bèla aqueu massolin (Bis)

Sarà la despartida, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

La despartida de ieu e de vos (Bis)

Mon païre mi marida, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

Mi marida pas ambé vos (Bis)

Mi marida amb'un'autra, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

Ne's pas tant bèla coma vos (Bis)

Mai sa dot l'es pus richa, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

E d'acqui a quauquei jorns (Bis)

Vos convidarai ai noças, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

Ai vostei noças l'anarai (Bis)

Anarai ai vostei dansas, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

An dansat na correnta vo doas (Bis)

La bèla tomba morta, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

Lei gens que l'eron a l'entorn (Bis)

Diguèron que grand daumage, oh joia de cor (Bis) e d'amor

Era na tant bèla chata, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

La Despartida “Pilhate-voi bêla ‘qüelh maçolin (bis) Serà la despartida, O jòia bèl còr ! Serà la despartida, O jòia bèl còre di amor ! Prenez la belle ce bouquet (bis) Ce sera la séparation, Oh joie beau coeur ! Ce sera la séparation, Oh joie beau coeur d’amour ! La despartida de mi e de voi : Lo mieu pèra mi marida. La séparation de moi et de vous : Mon père me marie. Mi marida pas con voi Mi marida con una altra. Il ne me marie pas avec vous, Il me marie avec une autre. N’es pas tant bèla coma voi, Mai di dòta l’es più rica, Elle n’est pas aussi belle que vous, Mais elle est plus riche en dot, E d’encuèi a quändes di’ Vos enviterai ai nòce.” Et d’ici quelques jours, Je vous inviterai aux noces.” “A le vòstre nòce mi li vau nen, Anderai a le vòstre dance.” “A vos noces moi je n’y vais pas Mais j’irai à vos danses.” Si ne’n balè na correnta due, La bèla tomba mòrta. Elle dansa une courante ou deux, La belle tomba morte. E la gente que li èron d’entorn Dichèron : “Que grand dalmatge ! Et les gens qui étaient autour d’elle Dirent : “Quel grand dommage ! Era verament una bèla dòna…” (bis) C’était vraiment une belle femme…” (bis)

Tanti suspiri. Tradiziunale.
 

Tanti suspiri ch'o mandu
Manc'unu face ritornu (Ch’eo mandu)
Soca i ti teni tutti
Per cunsulà ti u ghjornu (Fà chì i ti teni tutti)
Manda ne anc'unu à mè (ne)
Di core u mio culombu

I suspiri ch’o ti mandu
ùn facenu più ritornu
Soga li ti teni tutti
per cunsulà ti lu ghjornu
Manda ne anc’unu à mè
di core u mio culombu

A VIOLETTA


La Violetta, ‘qua la qua la quala

Qua la  sul campo ch’ella risembrava
Col sua cara Cecilia ch’ella rimirava.

Cosa rimiri, mio caro Peppì ?
Io ti rimiro perchè tù sei bella,
Bella sè vuoi venire con mè à la guerra.

Nò, nò in guerra con tè non voglio andare !
Non voglio andare con tè à la guerra
Perchè si mangia male è si dorme in terra.

Nò, nò in terra in terra non dormirai!
Tù dormerai sul letto dei fiori
Col tuo caro Peppì chì s’innamore.

O trumbettieri, sonate sonate
Sonate puru la bella marciala
Chì ci hè
la Violetta chì parte à la guerra
Traditionnel

ÙN VI VANTATE

Ùn vi vantate o zitelli

Simu tutti sottuposti.

Ne sò lesti ancu li cervi

Ma li piglianu à le poste.

È tandu li cacciatori

Ghjorni è notte sò disposti.

BERNARDINU


Si ne parte Bernardinu
Và luntanu è ci abandona.

Cusì ferma scunsuluta
Bernardì, la mio persona.

Cumu ferà la campana
Sunà senza curona.

Traditionnel

 

TERZINE GUAGNESi

Avant de partir labourer la mer, J’espère te revoir une autre fois Pour pouvoir prendre congé de toi. Dis-moi quels sont tes soupçons Si tu ne m’aimes plus, donne-m’en le motif, Sans doute as-tu changé l’objet de ton amour. Où es-tu, où résides-tu, où est ta demeure, Idole de mon cœur, Nicée si belle, Pourquoi ne secours-tu pas tant de peines ? Ne m’oublie pas, bien que je sois loin, Aie de la compassion pour un malheureux, Car je vais pleurant des collines à la plaine.

Avanti di sulcare l’onde del mare

Speru di riverderti un altra volta

Per pudemi da tè licenziarmi

Dimmi qualesi sono li toi suspetti

Sè tu nun m’ami pui dammi il motivo

Forse ai cambiatu amore  ai d’altri ogetti

Induve si ? induve stai ? induve dumori ?

Idulu del mio core, Nica si bella

A tante pene, perchè non soccori ?

Nun ti scurda di mi benchè luntanu

Abbia cumpassione d’un infelice

Ch’eo vocu pienghjendu dal colle a pianu

A VIOLETTA

La Violetta, ‘qua la qua la quala

Qua la  sul campo ch’ella risembrava
Col sua cara Cecilia ch’ella rimirava.

Cosa rimiri, mio caro Peppì ?
Io ti rimiro perchè tù sei bella,
Bella sè vuoi venire con mè à la guerra.

Nò, nò in guerra con tè non voglio andare !
Non voglio andare con tè à la guerra
Perchè si mangia male è si dorme in terra.

Nò, nò in terra in terra non dormirai!
Tù dormerai sul letto dei fiori
Col tuo caro Peppì chì s’innamore.

O trumbettieri, sonate sonate
Sonate puru la bella marciala

Chì ci hè la Violetta chì parte à la guerra
Traditionnel

U VERSU DI MOCU


Figlioli n'aghju trè in casa
I vecu matina è sera.

Ma à tè n'ùn ti vecu in locu
O fiore di primavera.

Chì ti risembia lu sole
Quandi à lu mare si leva.

Tanti suspiri. Tradiziunale.
Tanti suspiri ch'o mandu
Manc'unu face ritornu (Ch’eo mandu)
Soca i ti teni tutti
Per cunsulà ti u ghjornu (Fà chì i ti teni tutti)
Manda ne anc'unu à mè (ne)
Di core u mio culombu

Présentation de l’album CORSI’TANIA , polyphonies corses et occitanes par Nadine Cesari  présidente A Cumpagnia U Ponticellu et chanteuse sous la direction artistique de Jacky Micaelli

CORSI'TANIA , présentation

L'album Corsi'tania , conçu et réalisé sous la direction artistique de Jacky Micaelli représente l'histoire de la Compagnie depuis sa création .

 U Ponticellu est le petit pont , la passerelle qui permet la rencontre musicale , culturelle et humaine .

C'est en 1998 que l'Occitane et la Corse , Nadine et Jacky se rencontrent autour de la polyphonie corse au conservatoire de Marseille .

En 2003 elles créent l'associu U Ponticellu qui obtient dés 2006 le statut de Compagnie . A Cumpagnia U Ponticellu produit , diffuse et fait tourner Jacky Micaelli ainsi que le groupe U Ponticellu .  La philosophie de la Compagnie portée par son nom est celle de la rencontre musicale culturelle et humaine . C'est pourquoi très vite dans les moments de détente pendant les stages nous échangeons nos traditions , occitane et corse dans la transmission de nos chants .

La tradition est donc d’abord mémoire , ce sont nos racines vives , notre centre  de gravité . Que sommes nous sans la mémoire de nos origines ? L’homme se condamne à la mort spirituelle s’il coupe le lien de la tradition , de sa tradition . La musique détient sa mémoire à elle . Ce sont les traditions musicales , elle vit dans et par l’oralité .

 La transmission des chants occitans produits dans l'album Corsi'tania est multiple . Il y a Manu Théron , un très grand du chant occitan à Marseille qui va nous transmettre un certain nombre de chants avec ses arrangements vocaux concernant les chants occitans , puis il y a dans le groupe Nadine et Muriel qui chantent depuis longtemps dans les ateliers de Manu Théron et qui au fil des stages en Corse font connaitre ces chants , juste pour le plaisir de l'échange . Le groupe U Ponticellu va ensuite retravailler sur les arrangements .

Les polyphonies corses profanes enregistrées sont le fruit de plusieurs années de transmission de Jacky Micaelli .

Elles sont enregistrées dans l'Eglise du couvent de Corbara  et les polyphonies occitanes sont enregistrées dans la salle du Béguinage du couvent par notre preneur de son , David Martinetti .

Les voix de Corsi'tania . Le livret décrit la variété et la diversité de la place de chacune .

La polyphonie Corse se construit tout d’abord sur une voix archaique qui demande à chacun une recherche au plus profond de soi. Jacky a elle même pratiqué cet apprentissage pour comprendre comment on pouvait « faire sonner » le chant à 3 , la secunda qui mène le chant , la basse qui suit la secunda et qui tapisse l’harmonie de graves , et pour finir la terza qui ornemente autour de la structure établie par les deux autres voix .

Jacky insiste énormément sur le danger de formater , d’aseptiser la tradition au fur et à mesure de la transmission car elle en perd son âme .Ces mélismes ne sont pas des ornementations gratuites , esthétiques , elles traduisaient à l’origine la difficulté du quotidien , en faisant vivre la mule morte qui permettait de vivre ,la douleur de l’amour perdu et de celui qui attend sur son Ile la lettre qui lui rendra cet amour . Les mélismes donnent à voir des tableaux réalistes , des sentiments forts qui sont condamnés à disparaître s’ils sont vidés de leurs sens.

 Le travail sur les polyphonies occitanes va demander un énorme apprentissage de la langue , de la diction et du rythme . En effet , les occitanes ont passé des années à travailler la langue corse et la diction dans les chants corses et les chanteuses corses doivent faire à leur tour ce travail car la prononciation modifie le placement de la voix qu'il faut pourtant garder dans le spectre de la voix traditionnelle . Il a fallu beaucoup de rencontres pour cela . 

Nouvelles dans le chant occitan Jacky , Mighe et Sylvia s'imposent un vrai travail d'archéologues afin de "faire chanter les voyelles et les consonnes " . Les exigences sont les mêmes que celles imposées par Jacky dans le chant corse , travail que Nadine et Muriel font aussi depuis des années . Mais il s'agit de bien plus encore ....un voyage en soi dans sa géographie et son histoire personnelle afin de s'approprier pour chacune ces différentes cultures . Un chemin qui a demandé un énorme travail sans complaisance  sous la direction artistique de Jacky Micaelli !

L'alchimie a lieu au fil des répétitions ! Nous travaillons sur les rythmes du percussionniste Thomas Lippens avec la liberté des chèvres des montagnes corses et l'exigence et le respect de la langue occitane . C'est un voyage , un pont que nous traversons dans tous les sens et qui nous fait découvrir à la fois les senteurs du maquis et de la garrigue !

Manu Théron nous a fait confiance en nous léguant son travail ,

Jacky Micaelli nous a fait confiance en faisant de nous les réceptacles de sa transmission

 La rencontre du Ponticellu  a fait le reste . 

"Ambe la paciènça si vent au bot de tot "

Pour le Sicilien, le chant est le moyen le plus simple d'expression. On compare souvent les chanteurs de Sicile avec les ménestrels du moyen âge qui racontaient les histoires de la vie sur les marchés et les places publiques. On les appelait : CANTASTORIE. Les chante-histoires.
Le chant populaire est issu des cultures régionales. Les contrées les plus pauvres et les plus opprimées, surtout agricoles, ont exprimé, à travers les siècles, les sentiments forts qu'un peuple en souffrance peut exprimer. Un peuple toujours tenaillé par de vieilles peurs et habité par une rage impuissante. Les chansons parlent de désirs inassouvis. Mais elles sont souvent à caractère d'invocation et de prière. La sacralité qui en découle est simple et franche. Jamais obsédante. Le mouvement dramatique de certains thèmes évoqués se trouve, en quelque sorte, allégé par le contraste et la diversité des sentiments exprimés. (Invocations, protestations, amour et passion, humour et dérision, soif de justice etc... ) La procession de Marie au 15 Août est toujours une fête empreinte de fraîcheur et de gaieté. Les berceuses pour enfants rappellent que l'enfant est roi et qu'à travers lui c'est le Christ qui est honoré. Une déclaration d'amour devient apologie de la beauté.
Oui, le Sicilien peut être excessif. Mais comment se sentir vivre sans un peu d'exagération ? Par le chant, nous entrons dans le cœur d'une île qui n'a jamais fini de vibrer et d'aimer. Rosaire di Stefano

.
Danza cantata, "Mamma mi l'ati persu lu rispettu"

Mamma vi l’haju persu lu rispettu
di la finestra lu… nachiti tunni e llariulè
di la finestra lu fici acchianari.

Cu parla parla mi lu tegnu strittu
ca schetta vecchia nu… nachiti tunni e llariulè
ca schetta vecchia nun vogliu restari.

Ni nni fujemu dirittu dirittu
poi comu voli Diu… nachiti tunni e llariulè
poi comu voli Diu m’ha maritari.

traduction

Maman, tu n’as plus de respect pour moi. Par la fenêtre le petit cul bien rond e lariulè par la fenêtre je le ferai monter. Du qu’en-dira-t’on, je m’en fiche car je ne veux pas devenir vieille fille le petit cul bien rond e lariulè par la fenêtre je le ferai monter. Mon aimé filons filons puis comme Dieu le veut petit cul bien rond e lariulè puis comme Dieu le veut, tu devras m’épouser.

A Virrinedda

Accattari vurria na virrinedda, 
di notti la to porta a spirtusari, 
e vidiri gioiuzza mia quantu si bella 
quannu ti spogghj prima di curcari; 
ma timu ca tu fussi accussì bella 
ca l'occhi nun m'avissiru a 'nnurbari, 
lassa la porta misa spaccatella 
ca eu stanotti ti vegnu a truvari. 

E na barcuzza banneri banneri 
sta Dia d'amuri ni vinni a purtari; 
ridianu tutti li celesti sferi 
trimavanu li specchi di lu mari. 
E binidittu Diu ca tti manteni, 
c'accussì bella ti vossi furmari, 
spampinanu li hjuri unn'è ca veni, 
l'arìu tribbulatu fa' sirinari. 

Avia li trizzi di na Mandalena, 
'ntesta si miritava na curuna; 
ni la to casa non ci sta lumeri, 
lu lustru lu fa' tu stilla Diana. 
Catina ca mi teni 'ncatinatu, 
catina ca 'ncatini l'arma mia, 
beni ti vogghiu cchiù di lu me hjatu, 
accussì criju ca vo' bbeni a mmia.

A virrinedda ( Le vilebrequin )

UNE BELLE HISTOIRE D'AMOUR: - J'aimerais acheter un vilebrequin pour

perforer ta porte. Je voudrais t'admirer quand tu te déshabilles au moment

d'aller te coucher... Une barque chargée d'amour est venue vers toi.

Les astres riaient, les miroirs de la mer tremblaient. Béni soit le Dieu qui

t'a rendue si belle. Ta maison n'a pas de lumière, mais elle brille par ta

seule présence.

OMBRETA


Musica en Albigés - Chants et musiques du département du Tarn collectage de la Talvera

OMBRETA PER OMBRETA

LO LONG D'AQUESTE BOSC

CERQUI  MAS AMORETAS

LAS TROBI PAS ENLUOC

E TANT LAS AI CERCADAS

QU'ATROBBADAS LAS AI

SUS LAS NAUTAS MONTANHAS

GARDAVAN LOR TROPEL

LAS N'AI ASSALUDADAS

IE LEVI LO CAPEL

PERQUE VOS SETZ TANT BELA

GARDATZ SENS PASTOREL

QU'IEU GARDE O IEU GARDI

QUE VOS FASCA A VOS

AMBE MAS BELAS PARAULAS

FAU VIRAR MOS MOTONS

VENI VENI PASTORA

VENI TE SEIRE AICI

DARRER'NA FALHEIRETA

MANJAREM L'ESPERTIM

Ombre petite ombre , je cherche mon amoureuse le long de ce bois mais je ne la trouve pas . Je l'ai tant cherchée qu'à la fin je l'ai trouvée sur nos montagnes qui gardait son troupeau . Je l'ai saluée elle si belle , qui garde son troupeau sans berger . Grâce à mes belles paroles je peux m'occuper de votre troupeau . Viens prés de moi bergère derriére le bosquet nous partagerons l'Espertim.

Chant de Noël occitan

Meis amics

MEIS AMICS IEU N'AI ANVIT

UN ANGI QUE CANTAVA

CANTAVA MIEJO NUECH

VIRA LA MIEJO NUECH

QUE LA VIERGI ENFANTAVA

SANT JAUSEP D'AGENOLHOU

LO FIEU DE DIEU LAUSAVA

DAU JORN DE LA NUECH

VIRA LA MIEJO NUECH

CREATOR DE TOTO CAVA

E MAI LO POPLE ASSEMBLAT

A LA GRUPI ANNAVO

ANNAVO DI LA NUECH

VIRA LA MIEJO NUECH

L'ENFANTOUNET ADORAVA

LEI REI MATJES E LEI PRESENTS

L'ESTELO LI MENAVA

DI LA FREG DE LA NUECH

VIRA LA MIEJO NUECH

A BETLEEM LI PORTAVA

ARA SI FA REJOIR

DE LA PAZ QU'ES TAN SIAVA

TOTA L'UMANITAT

DE BUENA VOLONTAT

DE LA NUECH SARA SAUVADA

Mes amis j'ai entendu un ange qui chantait .IL chantait à minuit et annonçait l'enfantement de la Vierge . Joseph agenouillé louait le fils de Dieu , du jour et de la nuit , vire jusqu'à minuit , créateur de toute chose .Alors le peuple rassemblé s'avançait vers la crêche pour adorer le nouveau né. L'étoile guidait les Rois mages et leurs présents, Elle les guidait jusqu'à Bethleém . Aujourd'hui il faut se réjouir , Que la paix règne . Toute l'Humanité de bonne volonté de la nuit sera sauvée .

La libertat                                                               La liberté

Tu que siás arderosa e nusa                                   Toi qui es ardente et nue

Tu qu'as sus leis ancas tei ponhs                           Toi qui as les poings sur les hanches

Tu qu'as una vòtz de cleron                                    Toi qui as une voix de clairon

Uei sòna sòna a plens parmons                              Aujourd’hui sonne sonne à plein poumons

Ò bòna musa.                                                            Ô bonne muse

Siás la musa dei paurei gus                                     Tu es la muse des pauvres gueux

Ta cara es negra de fumada                                    Ta face est noire de fumée

Teis uelhs senton la fusilhada                                Tes yeux sentent la fusillade

Siás una flor de barricada                                       Tu es une fleur de barricade

Siás la Venús.                                                            Tu es la Vénus.

Dei mòrts de fam siás la mestressa,                                   Des meurt-de-faim tu es la maîtresse

D'aquelei qu'an ges de camiá                                              De ceux qui n’ont pas de chemise

Lei gus que van sensa soliers                                  Les gueux qui vont sans souliers

Lei sensa pan, lei sensa liech                                              Les sans-pain, les sans-lit

An tei careças.                                                          Ont tes caresses

Mai leis autrei ti fan rotar,                                      Mais les autres te font roter

Lei gròs cacans 'mbé sei familhas                          Les gros parvenus et leurs familles

Leis enemics de la paurilha                                    Les ennemis des pauvres gens

Car ton nom tu, ò santa filha                                               Car ton nom, toi, ô sainte fille

Es Libertat.                                                               Est Liberté.

Ò Libertat coma siás bela                                        Ô Liberté comme tu es belle

Teis uelhs brilhan coma d'ulhauç                          Tes yeux brillent comme des éclairs

E croses, liures de tot mau,                                     Et tu croises, libres de tout mal,

Tei braç fòrts coma de destraus                             Tes bras forts comme des haches

Sus tei mamèlas.                                                       Sur tes mamelles.

Mai puei, perfés diés de mòts raucs,                                  Mais ensuite tu dis des mots rauques,

Tu pus doça que leis estelas                                   Toi plus douce que les étoiles

E nos treboles ò ma bela                                         Et tu nous troubles, ô ma belle

Quand baisam clinant lei parpèlas                         Quand nous baisons, fermant les paupières

Tei pès descauç.                                                       Tes pieds nus.

Tu que siás poderosa e ruda                                              Toi qui es puissante et rude

Tu que luses dins lei raions                                    Toi qui brilles dans les rayons

Tu qu'as una vòtz de cleron                                    Toi qui as une voix de clairon

Uei sòna sòna a plens parmons                  Aujourd’hui appelle, appelle à pleins poumons

L'ora es venguda.                                                     L’heure est venue.

Ce texte a été trouvé par Claude Barsotti, de Marseille, mis en musique par Manu Théron . On ne connaît que le nom de son auteur : J. Clozel. Nous n'avons pas de renseignement sur J. Clozel (on ne connaît pas son prénom !) ; mais cette chanson intitulée sous le générique "Cançon de nèrvi" a été publiée dans le journal occitan marseillais "La Sartan" du 6 février 1892 ; elle était dédiée à Pèire Bertas (Fernand Antoine, 1864-1950), instituteur marseillais révoqué pour ses opinions socialistes, adjoint aux Beaux-Arts sous la municipalité Flaissières (1895-1899) ; on trouve dans "l'Armanac de La Sartan" de 1892, sous le générique "Cançon de nèrvi", une autre chanson sociale, "La Marselhesa dei rofians", dédiée elle à Charles Maurras (alors pas encore entré en politique) ; dernier texte "Lei planhums d'un creba-fam", "La Sartan" 14 juin 1902.

LA DELAISSEE La délaissée (gavotte des montagnes)

La Delaïssado (La Délaissée) Chants d’Auvergne est un recueil de chants traditionnels collectés dans la région d'Auvergne.

JE SUIS LA DELAISSEE QUI PLEURE NUIT ET JOUR

L'AMANT QUI M'A  QUITTE FUT MON PREMIER AMOUR

J'AVAIS  QUINZE ANS A PEINE, BELLE  COMME UNE FLEUR

IL A FALLU  QU'IL VIENNE EMPOISONNER MON COEUR

SES CHARMES, SES CARESSES ET SES BAISERS TROMPEURS

ET SES FAUSSES  PROMESSES M'ONT MISE DANS LES PLEURS

JE FREMIS JE DEVIENS PÂLE, JE LE VOIS TOUS LES JOURS

AUPRES DE MA RIVALE QUAND IL PARLE D'AMOUR

LA DOULEUR EST PROFONDE JE SUIS  AU DESESPOIR

AH ! PAUVRE VAGABONDE, IL VIENDRA PLUS ME VOIR

MAIS AVANT  QUE JE SUCCOMBE, JE SAURAI LE PUNIR

ET DANS LA MÊME TOMBE LA MORT DOIT NOUS UNIR

LA BELLE PART FURIEUSE, S'EN VA TUER SON AMANT

ET PUIS LA MALHEUREUSE ELLE S'EN FAIT AUTANT

VENEZ  PERES ET MERES ECOUTER LE COUPLET

TOUTE FILLE  QUI AIME LAISSEZ LA MARIER

MON PERE ME MARIE

Il s’agit d’une chanson très classique dans le répertoire traditionnel d'Auvergne

Mon père me marie à l'âge de 15 ans

Il me fait prendre un homme de 90 ans

Et moi pauvre fillette, comment passer le temps

Le premier soir des noces quand on se met au lit

Il me tourne l'épaule et se met à dormir

Et moi pauvre fillette, comment passer la nuit

Le lendemain chez mon père, je m'en vais en courant

Bonjour bonjour mon père, le bonjour soit pour vous

Vous m'avez fait prendre un homme qui ne vaut rien du tout

Prends patience ma fille, c'est un vieillard marchand

Il est un peu malade, peut-être qu'il mourra

Tu seras l'héritière de tout ce qu'il aura

Au diable la richesse quand le plaisir n'y est pas

J'aimerais mieux un homme à mon contentement

que toutes les richesses de ce veillard marchand

Je voudrais tous les veillards enfermés dans une tour

Avec de la paille et du feu tout autour

Et moi pauvre fillette toujours brûlant d'amour

Je voudrais voir tous les garçons enfermés dans un salon

Avec des mandolines des violons tout autour

Et moi pauvre fillette, toujours brûlant d'amour

LA DESPARTIDA (traditionnel occitan)

Pilha-ti bèla aqueu massolin (Bis)

Sarà la despartida, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

La despartida de ieu e de vos (Bis)

Mon païre mi marida, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

Mi marida pas ambé vos (Bis)

Mi marida amb'un'autra, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

Ne's pas tant bèla coma vos (Bis)

Mai sa dot l'es pus richa, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

E d'acqui a quauquei jorns (Bis)

Vos convidarai ai noças, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

Ai vostei noças l'anarai (Bis)

Anarai ai vostei dansas, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

An dansat na correnta vo doas (Bis)

La bèla tomba morta, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

Lei gens que l'eron a l'entorn (Bis)

Diguèron que grand daumage, oh joia de cor (Bis) e d'amor

Era na tant bèla chata, oh joia de cor (Bis)

e d'amor

La Despartida “Pilhate-voi bêla ‘qüelh maçolin (bis) Serà la despartida, O jòia bèl còr ! Serà la despartida, O jòia bèl còre di amor ! Prenez la belle ce bouquet (bis) Ce sera la séparation, Oh joie beau coeur ! Ce sera la séparation, Oh joie beau coeur d’amour ! La despartida de mi e de voi : Lo mieu pèra mi marida. La séparation de moi et de vous : Mon père me marie. Mi marida pas con voi Mi marida con una altra. Il ne me marie pas avec vous, Il me marie avec une autre. N’es pas tant bèla coma voi, Mai di dòta l’es più rica, Elle n’est pas aussi belle que vous, Mais elle est plus riche en dot, E d’encuèi a quändes di’ Vos enviterai ai nòce.” Et d’ici quelques jours, Je vous inviterai aux noces.” “A le vòstre nòce mi li vau nen, Anderai a le vòstre dance.” “A vos noces moi je n’y vais pas Mais j’irai à vos danses.” Si ne’n balè na correnta due, La bèla tomba mòrta. Elle dansa une courante ou deux, La belle tomba morte. E la gente que li èron d’entorn Dichèron : “Que grand dalmatge ! Et les gens qui étaient autour d’elle Dirent : “Quel grand dommage ! Era verament una bèla dòna…” (bis) C’était vraiment une belle femme…” (bis)

Tanti suspiri. Tradiziunale.
 

Tanti suspiri ch'o mandu
Manc'unu face ritornu (Ch’eo mandu)
Soca i ti teni tutti
Per cunsulà ti u ghjornu (Fà chì i ti teni tutti)
Manda ne anc'unu à mè (ne)
Di core u mio culombu

I suspiri ch’o ti mandu
ùn facenu più ritornu
Soga li ti teni tutti
per cunsulà ti lu ghjornu
Manda ne anc’unu à mè
di core u mio culombu

A VIOLETTA


La Violetta, ‘qua la qua la quala

Qua la  sul campo ch’ella risembrava
Col sua cara Cecilia ch’ella rimirava.

Cosa rimiri, mio caro Peppì ?
Io ti rimiro perchè tù sei bella,
Bella sè vuoi venire con mè à la guerra.

Nò, nò in guerra con tè non voglio andare !
Non voglio andare con tè à la guerra
Perchè si mangia male è si dorme in terra.

Nò, nò in terra in terra non dormirai!
Tù dormerai sul letto dei fiori
Col tuo caro Peppì chì s’innamore.

O trumbettieri, sonate sonate
Sonate puru la bella marciala
Chì ci hè
la Violetta chì parte à la guerra
Traditionnel

ÙN VI VANTATE

Ùn vi vantate o zitelli

Simu tutti sottuposti.

Ne sò lesti ancu li cervi

Ma li piglianu à le poste.

È tandu li cacciatori

Ghjorni è notte sò disposti.

BERNARDINU


Si ne parte Bernardinu
Và luntanu è ci abandona.

Cusì ferma scunsuluta
Bernardì, la mio persona.

Cumu ferà la campana
Sunà senza curona.

Traditionnel

 

TERZINE GUAGNESi

Avant de partir labourer la mer, J’espère te revoir une autre fois Pour pouvoir prendre congé de toi. Dis-moi quels sont tes soupçons Si tu ne m’aimes plus, donne-m’en le motif, Sans doute as-tu changé l’objet de ton amour. Où es-tu, où résides-tu, où est ta demeure, Idole de mon cœur, Nicée si belle, Pourquoi ne secours-tu pas tant de peines ? Ne m’oublie pas, bien que je sois loin, Aie de la compassion pour un malheureux, Car je vais pleurant des collines à la plaine.

Avanti di sulcare l’onde del mare

Speru di riverderti un altra volta

Per pudemi da tè licenziarmi

Dimmi qualesi sono li toi suspetti

Sè tu nun m’ami pui dammi il motivo

Forse ai cambiatu amore  ai d’altri ogetti

Induve si ? induve stai ? induve dumori ?

Idulu del mio core, Nica si bella

A tante pene, perchè non soccori ?

Nun ti scurda di mi benchè luntanu

Abbia cumpassione d’un infelice

Ch’eo vocu pienghjendu dal colle a pianu

A VIOLETTA

La Violetta, ‘qua la qua la quala

Qua la  sul campo ch’ella risembrava
Col sua cara Cecilia ch’ella rimirava.

Cosa rimiri, mio caro Peppì ?
Io ti rimiro perchè tù sei bella,
Bella sè vuoi venire con mè à la guerra.

Nò, nò in guerra con tè non voglio andare !
Non voglio andare con tè à la guerra
Perchè si mangia male è si dorme in terra.

Nò, nò in terra in terra non dormirai!
Tù dormerai sul letto dei fiori
Col tuo caro Peppì chì s’innamore.

O trumbettieri, sonate sonate
Sonate puru la bella marciala

Chì ci hè la Violetta chì parte à la guerra
Traditionnel

U VERSU DI MOCU


Figlioli n'aghju trè in casa
I vecu matina è sera.

Ma à tè n'ùn ti vecu in locu
O fiore di primavera.

Chì ti risembia lu sole
Quandi à lu mare si leva.

Tanti suspiri. Tradiziunale.
Tanti suspiri ch'o mandu
Manc'unu face ritornu (Ch’eo mandu)
Soca i ti teni tutti
Per cunsulà ti u ghjornu (Fà chì i ti teni tutti)
Manda ne anc'unu à mè (ne)
Di core u mio culombu

Corsitania dos

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